Pour un premier film, on en attendait pas tant de la fille de Francis Ford Coppola, Sofia Coppola. Virgin Suicides retrace une partie de la vie d'une famille bourgeoise vivant dans un quartier calme d'une ville du Michigan pendant les années 1970. On y découvre les cinq sœurs Lisbon, en mal de vivre, oppressées par le cadre familiale, par le biais d'un groupe de quatre garçons éperdument amoureux qui les épient jours et nuits. Ils vont être aux premières loges d'un drame qui va se dérouler sous leurs yeux.
Nous sommes d'abord intrigué par ce charmant petit quartier, pensant y trouver un endroit paisible pour vivre mais c'est sans compter le changement de plan qui suit et nous plonge dans la maison des Lisbon froide et sans vie. Voilà l'ambiance du film, tantôt joyeux et festif, puis très sombre ou se mêle solitude et tristesse. Sofia Coppola contrôle parfaitement son film. Elle nous met à la place du groupe des quatre garçons c'est à dire en tant que témoin de ce que vont vivre les sœurs. Nous n'en saurons jamais plus que les jeunes ce qui nous plonge dans une part de mystère, de doutes quand à l’explication des actes des jeunes filles, qui ne sera d'ailleurs jamais explicite, ainsi que sur la personnalité des personnages.
Ce film est un régal tant pour les yeux que pour les oreilles. La photographie est excellente. On y trouve en effet des couleurs surprenantes et collant parfaitement à la situation. Tout cela en se laissant guider par la musique extraordinaire du groupe français Air.
Quoi de mieux pour conclure que des acteurs incroyables: Un James Woods jouant parfaitement un père qui sombre dans la folie, Kathleen Turner interprétant une mère protectrice et la jeune Kirsten Dunst dans le rôle de Lux Lisbon , la plus mystérieuse, intrigante et personnage le plus développé des sœurs.
Il faut courir voir ce film, merci Sofia !!