Virgin suicides, c'est un véritable cocon de blancheur, de pureté, de légèreté. Tout est propre, tout brille et respire le printemps. Les cheveux sont blonds, les pelouses sont vertes et les petites filles se jettent des balcons.
La famille Lisbon est instable, les cinq filles sont instables, les parents sur-protecteurs et les voisins voyeurs. Si les apparences sont parfaites, l'atmosphère reste malsaine. Durant tout le film, on ressent au creux de notre poitrine le poids de cet air, de cette tension inexplicable qui nous fait nous tortiller, qui nous met dans l'ignorance et l’incompréhension.
Pourquoi Cécilia se suicide-t'elle ?
"Manifestement Docteur, vous n'avez jamais été une fille de 13 ans"
Ça ne suffit pas !
Pourquoi s'empaler ?
Quel est le message ?
Un enfermement qui devient séquestration à la fin du film, une mère très croyante qui fait brûler les albums de rock de sa fille, évidemment il y a de la folie, mais pourquoi ne pas tout simplement fuir ?
Sofia nous vend un petit univers tout rose et blanc avec de jolies colombes qui s'en vont au bal drapées de belles tenues printanières, des beaux cheveux lisses et brillant, du soleil et des beaux garçons.
Mais pourquoi choisir ce nuage de paillette, cette guimauve pour le décor de telles atrocités ?
Sofia elle est forte, elle arrive à faire un film sur le suicide de 5 fillettes sans qu'on puisse utiliser le mot "glauque" à la fin. Parce que c'est vrai au final, Virgin Suicides n'est pas glauque pour 3 sous, c'est envoûtant, captivant mais pas glauque. Et ça c'est grâce au décor qu'à planté Sofia, chapeau l'artiste !
Pour conclure, je dirais que Virgin suicides est un film à voir, mais je pourrais pas vous dire pourquoi, tout simplement parce que je n'en ai aucune idée.
C'est beau, ça sent bon mais apprêtez-vous à rester 5 bonnes minutes devant votre écrans à fixer les noms qui défilent en vous demandant ce que vous venez de regarder bonté divine. Et là je vous dirais : "c'est du Sofia Coppola, soit tu adores, soit tu détestes".
Pour ma part j'ai choisi d'adorer.