Initialement pas très convaincu par le film, je trouvais ça sympathique et un peu marrant tout ce bordel de gens à poil qui ne mène à rien et cet effet d'iris qui s'ouvre et se referme (+la caméra subjective au début) qui nous rend spectateur plus directement de ce qu'on voit, spectateur drogué bien sûr...
Et puis au fur et à mesure, j'ai pris de plus en plus de plaisir à écouter la musique qui passe continuellement en fond, que se soit la musique en elle-même, ses changements assez brutaux pour tout autre chose sans que ça aille totalement contre la continuité du film ou encore "l'illustration" que constituent les images. Car oui on a peut-être le film le plus dionysiaque que j'ai vu : tous ces superpositions d'images de musique, de politique, artistique (j'ai reconnu levi-strauss après le reste...), de mots, d'effets (l'iris, un truc qui ressemble à la mer ?) tout ça n'a juste aucune forme et en ça ça colle parfaitement à la musique, une sorte de pendant visible de la musique. Je trouve ça dingue de me faire ressentir par l'image un plaisir tout musical, un abandon total aux images et la musique pour elles-mêmes.
Et cette fin ! on a une musique plus calme pour les crédits, une fille en jupe qui danse au ralentit, ce visage avec le soleil derrière et puis un écran noir, une sorte de retour à une musicalité plus intime (loin de l'ivresse du film), à l'abstraction de la musique et le retour des paroles. Et c'est vraiment beau, cette file qui dit qu'elle n'a pas d'histoire, qui demande qu'on dance et qui veut vivre.