Viva la muerte (1971)

Il s'agit d'un film surréaliste parlant du Franquisme en Espagne. Viva la muerte était le cri de ralliement des franquistes pendant la guerre d'Espagne. Le scénario d'Arrabal est en partie autobiographique. Le film démarre par un magnifique générique signé Topor ... Le héros du film est un jeune garçon appelé Fando. Il n'a plus son père et il vit donc avec sa mère. Fando cherche à comprendre pourquoi il n'a plus son père. Il apprend que ce dernier était rouge et athée ... et que sa mère l'a dénoncé à la police. Fando est traumatisé et le film montre tous ses cauchemars. Ces séquences sont colorées en rouge, en bleu, en jaune ... L'exploration de l'inconscient de Fando mous dévoile tous ses fantasmes. C'est très cru, c'est extrême, c'est violent, c'est choquant, c'est parfois presque insoutenable. Arrabal ne se censure pas, il ne se met pas de limite. C'est évidemment passionnant mais le film n'est, de toute évidence, pas destiné à tout public. Le film dévoile les conséquences psychologiques d'une dictature sur les enfants. Arrabal qui a vécu cette période sombre de l'histoire espagnole a visiblement été traumatisé. La charge est contre le franquisme mais également contre l'église espagnole qui a soutenu le régime de Franco. La mère de Fando incarne l'Espagne bien pensante qui a soutenu le dictateur. Ce personnage est très ambigu. La musique du film est très connue, c'est une comptine pour enfant très douce qui tranche singulièrement avec la violence des images.