Lorsque j'ai vu la première fois Vol 93 au cinéma, j'avais eu une sacrée nausée à cause de la caméra virevoltante. En le revoyant à la télévision, ce ne fut évidement pas le cas ce qui m'a permis de mieux analyser le film.
Vol 93 retrace le détournement de l'avion du même nom, le 11 septembre 2001, épisode le plus oublié dans l'Histoire de ces attentats. C'est donc un devoir de mémoire qu'effectue Paul Greengrass, dans un style quasi documentaire, réaliste, quasiment en temps réel, même si j'ai du mal à comprendre le choix de la caméra et du montage épileptiques. Si l'enfer vécu par les passagers de l'avion et sa mise en place sont aboutis, ce n'est pas tellement le cas des épisodes plus long situés dans les bureaux de l'aviation civile et militaire, pas toujours pertinents. On a dû mal à s'attacher aux personnes qui gèrent la crise alors qu'on préfère, de loin, les passagers du vol 93. Les dix dernières minutes montrent d'ailleurs leur comportement héroïque, le moment le plus passionnant de l’œuvre.