Attention, il ne s'agit pas là d'une véritable critique mais plutôt d'une analyse de l'oeuvre de Milos Forman.
Ce film est librement inspiré du roman de Ken Kensey « La machine à brouillard (ou titré depuis comme le film)», le film élargit encore plus la critique du roman sur la civilisation occidentale, ainsi comme le fait remarquer Michel Sineux dans « le dictionnaire des films de Larousse »,
« [...]plongeant ses racines dans les mythes fondateurs américains, symbolisant l'aboutissement d'une civilisation américaines déviante, la clinique psychiatrique étant le microcosmes emblématique des régimes totalitaires. ».
Milos Forman traite donc du rapport entre la pathologie de ses personnages internés et l'anticonformisme dont fait preuve le personnage joué par Jack Nicholson, qui provoque alors un combat entre des individus et un système qui cherche à les normalisés, il dénonce par ailleurs le pouvoir d'enfermement des institutions.
Ces personnages cherchent leurs identités, leurs dignités et leur libertés à travers cette lutte.
Le film démontre par ailleurs comment faire la différence entre l'excentricité et le déséquilibre psychologique. Car, on le comprend dès le départ, le personnage joué par Jack Nicholson n'est pas déséquilibré, il ne souffre pas de sa condition contrairement aux autres personnages qui ce sont, de leur plein gré, inscrit dans cette institution car ils ne se sentait pas bien dans leurs peau.
Comme l'a ainsi précisé Serge Daney dans sa critique du film,
« c'est l'asile qui joue comme réserve : gens réservés, mis en réserve, réserve d'agressivité et de violence... ».
Les personnages cherchent à « se soigner », à se conduire comme la norme, car ils sont différents aux yeux de la société qui les a dès lors fichés comme « malade ». Ils décident donc de se mettre ainsi en retrait de la société.
Car ici, excepté Jack Nicholson, les personnages s'accommodent de cette emprisonnement et peuvent partir à n'importe quel moment.
Tandis que les personnages sont enfermés sur eux-mêmes, Randall P. McMurphy lui est enfermé par l'institution elle même.
Cependant, l'institution aux yeux de McMurphy devient une véritable cour de récréation, on observe alors une euphorie d'une irresponsabilité à travers sa simulation.
Celle-ci influe évidemment sur les autres personnages mais aux yeux de l'infirmière Ratched, McMurphy est un personnage foncièrement mauvais, et de par son pouvoir de castration décide d'empêcher McMurphy d'influencer les autres personnages ( d'abord par les séances d’électrochocs et finalement par la lobotomisation ) .
Milos Forman critique donc l'enfermement provoqué par les institutions psychiatriques qui distingue certains individus comme ayant des problème de façon pathologique, là ou il s'agit d'anticonformisme et de marginalité.
Il démontre la mise en place d'un système qui cherche à normalisés des individus qui par leurs excentricités et leurs différences sont considérés comme des déséquilibrés mentaux.
Randall P. McMurphy est un personnage à fleur de peau, « vivants ».
Personnage vivant, qui par son débordement de vitalité semble « en marge » des autres individus car les normes imposées par nos société conclue que ces comportements ne respectent pas les convenances mise en place par le système.