"Je suis une femme, je peux faire plusieurs choses à la fois" nous assène à un moment l'un des personnages principaux (et le lendemain de mon visionnage, j'ai déjà oublié qui l'a dit), force est pour moi de constater que c'est le côté masculin de Mélanie Laurent qui aura pris le dessus sur elle pendant la création de Voleuses vu qu'elle n'arrive même pas à faire une chose correctement alors imaginez le résultat vu qu'elle porte la triple casquette de réalisatrice-scénariste-comédienne et qu'elle est à côté de la plaque sur tous les tableaux.
Eh bien c'est pas très glorieux, c'est même carrément insupportable dans la même veine que Charlie's Angels de Elizabeth Banks entre une intrigue qui passe absolument tous les clichés à la moulinette et tellement écrite de manière grossière que l'intégralité des rebondissements - en particulier celui de la fin - se voient à des kilomètres. Rajoutez à cela une mise en scène particulièrement peu inspirée et une metteuse en scène qui force tellement pour faire croire à l'alchimie entre ses deux protagonistes - interprétées par elle-même et la belle Adèle Exarchopoulous qui n'aura jamais été aussi peu convaincante qu'ici - et qui rappelle le même forçage de Vin Diesel sur Fat & Familious que c'en devient rapidement plus du tout crédible... dès le deuxième "je t'aime trop girl" à vrai dire.
De plus, les scènes d'action manquent cruellement d'intensité, Isabelle Adjani réinvente le "less is more" en "less is definitely too less", et Mélanie Laurent n'arrive jamais à instaurer une réelle ambiance, ce qui fait que la tentative désespérée sur la fin de créer un peu de drama autour de son personnage tombe carrément à l'eau (pour pas dire que j'étais plié en deux tellement ça ne fonctionnait pas).
Bref, ce Troll de Dames à la française est d'un ridicule achevé, qui ne réussi rien de ce qu'il entreprend que ce soit en terme d'humour, d'action ou de développement de personnages. Passez votre chemin sans peine!!