Il y avait comme une promesse dans ce biopic d'Oliver Stone, réalisateur célèbre pour avoir déjà "refait le portrait" de deux anciens présidents américains, JFK et Nixon. Ce dernier film sort, en France, quelques jours avant l'échéance électorale américaine, qui départagera le candidat républicain McCain et le candidat démocrate Obama dans la course à la Maison Blanche. A l'heure ou personne n'ose vraiment parler du bilan désastreux du double mandat de George W. Bush, pour ne pas effrayer les électeurs, Oliver Stone prend le pari de retracer la vie tumultueuse de l'occupant actuel du bureau oval.

Tourné en dérision par la presse internationale, W. -comme on l'appelle souvent pour le différencier de son père George Bush, lui même ancien président- ne partait pas pour connaître un franc succès politique. Étudiant un peu limite, très porté sur l'alcool, au point d'en devenir alcoolique, il forcera son père à assumer pour lui ses bêtises de jeunesse et son impulsivité. Incapable de travailler, il quittera la totalité de ses jobs d'étudiants, préférant se réfugier dans la frivolité de la jeunesse.

Malgré tout, un peu pistonné par papa, il obtiendra plusieurs hauts diplômes, faisant de lui le président le plus diplômé de l'histoire des Etats-Unis d'Amérique. Pourtant, W. se révèle être un très mauvais gestionnaire, et cette incapacité s'observe lors de sa présidence américaine.

C'est un portrait objectif qu'Oliver Stone livre de George W. Bush, sans jamais prendre parti ni juger. Une véritable biographie de l'homme le plus puissant de la planète, qui pourtant n'aura pas été sans déclencher un vague sentiment de surprise parmi l'électorat US qui déclare parfois en sortie de projection "ne pas avoir pensé qu'il était aussi stupide". La construction du film est un peu lente, mélangeant les tranches de l'histoire, passant de sa jeunesse un peu dépravée à sa solitude et ses sautes d'humeur de président actuel. Un film en demi-teinte, mais nettement plus positif que le bilan du président...
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le 28 sept. 2010

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Brice B

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