Wake Me
Wake Me

Film de Marko Santic (2022)

La Slovénie n'est pas le pays cité en premier lorsque il est question du nationalisme dans les contrées de l'ex-Yougoslavie. Il n'empêche que le sentiment existe, auprès d'une certaine population, notamment dans des petites villes industrielles, où Slovènes et "étrangers" (de Bosnie) cohabitent. Pour traiter son sujet, Marko Šantić choisit de faire de son héros un amnésique, dont la mémoire sélective le ramène dans la ville où il a grandi, à la recherche de sa propre personnalité. Tourné dans des tons gris, Wake me ne cherche pas à donner de leçons mais entend montrer que n'importe qui a la capacité de changer, pour peu qu'il ait l'opportunité de penser par lui-même, sans haine ni ressentiment. Volontairement pas très aimable, notamment avec son personnage principal ambigu, le film impose son rythme au fil des minutes, à mesure qu'il s'insinue plus avant dans un environnement gouverné par l'animosité et l'intolérance. Dans ce petit monde, l'amnésie est à la fois un garde-fou et un piège. Elle ouvre aussi un champ de possibles à un scénario qui reste cependant fidèle à sa ligne et cherche avant tout la crédibilité de ses personnages et de son histoire, dans une veine très naturaliste.

Cinephile-doux
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films inédits en salles à voir (ou pas)

Créée

le 7 nov. 2023

Critique lue 14 fois

2 j'aime

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 14 fois

2

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

76 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

76 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13