La terre, un robot et une belle plante.
Bon, je vais essayer de justifier une note si élevée.
Première chose, je trouve que ce Pixar sort du lot. Oui c'est bien sympa les jouets qui parlent, les maisons qui volent ou les poissons clown qui nagent, mais sans réelle profondeur en comparaison (poisson, profondeur ---> drôle !). Je pense qu'à terme Wall.E trouvera sa place dans le panthéon des grands classiques à côté de Blanche neige ou Le roi et l'oiseau.
Deuxième chose, évidemment, la qualité graphique. Ici on arrive à une qualité sans équivalent. Mais je vais pas m'étendre la dessus. La beauté ne fais pas tout même si en HD, c'est une vrai tuerie. (Et hop, je place que je suis hyper bien équipé)
Ensuite, il y a le rythme. Ce film d'animation ne s'arrête jamais. Pas de temps morts ou inutiles. En quelques plans Pixar nous offre les plus formidables ellipses indispensables à la compréhension logique de cette histoire somme toute assez simple. Et tout s'enchaîne, la machine est lancée et on s'émerveille. Et je pense que c'est ce rythme, quasiment robotisé qui nous mets à la place de Wall.E, qui nous fait ressentir ce qu'il ressent de façon simple et binaire.
Par exemple, quand il écrase le cafard au début du film. Qui n'a pas eut ce rapide coup de sang effaré suffit d'un apaisement salutaire? Tout ça en 3 secondes. Et puis la prouesse de 3/4 d'heures de film sans dialogue, fallait oser. Et surtout, fallait le réussir!!!
Ce qui me parait particulièrement fort dans ce DA, c'est d'aller coller des sentiments là où il n'y en a pas. Prenez une boite de conserve, dessinez lui des yeux et une bouche et faites la vivre. Il va vous en falloir de l'imagination. Une imagination d'enfant; pas facile à retrouver quand on est adulte. Et c'est là, que beaucoup plus que dans Toy Story, Pixar rends la vie à ce qui n'en a pas.
Et il en va de même pour la terre.
La Terre n'est symboliquement pas plus vivante que Wall.E .
Et pourtant, il y a des lumières dans le regard du robot et de la verdure qui survit sur terre. J'ai trouvé cette comparaison très habile de la part de Pixar.
Et puis je ne vais pas m'étendre sur le côté symbolique. Message écologique bien plus fort que n'importe quel discours de Nicolas Hulot ou Yan Arthus Bertrand.
Et puis la symbolique D'Eve, personnage féminin, qui va sauver la planète accompagné d'un baltringue de première. Naïf et ne cherchant qu'une seul chose : rester auprès de celle qu'il aime.
Bon, c'est un peu sérieux ce que je raconte, mais il y a clairement une dimension analytique impressionnante dans ce film. Ce qu'il n'y a pas dans les autres Pixar, où alors, j'ai raté quelque chose.
En fait il s'agit là d'une grande comédie dramatique doté d'une morale, certes pas révolutionnaire, mais qui a le mérite de trancher avec la morale des autres oeuvres de Pixar.
Ils ne leur manque que la parole. Ah ben non, même pas!
Et puis si je devais ne retenir qu'un passage, ce serait leur petite danse dans l'espace. Du moment où Wall.E est éjecté dans la capsule qui va s'autodétruire, appuyant sur tous les boutons jusqu'au moment où ils zig zag entre les réacteurs de l'AXIOM... Il y a tout. Le drôle, le suspens, le beau, le romantique, l'espoir...
Bref, je m'arrête, sinon je suis intarissable.
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