Avec Warfare, Alex Garland, accompagné de Ray Mendoza, continue d’explorer la guerre sous un angle viscéral et sensoriel. Inspiré d’une histoire vraie, le film suit un groupe de GI américains coincés dans une maison en territoire ennemi, pris sous un feu continu qui ne leur laisse aucun répit.
Garland et Mendoza signent un récit nerveux, tendu et totalement immersif : la caméra épouse chaque souffle, chaque mouvement, chaque déflagration. On est littéralement avec eux sous les balles, dans cette attente insoutenable où chaque décision peut être la dernière. Le film ne s’embarrasse pas de fioritures ; il avance de manière brute, sèche, efficace, cherchant avant tout à retranscrire la réalité du terrain.
Si le scénario reste assez simple — presque un huis clos de guerre — l’intensité et la mise en scène suffisent à maintenir la tension du début à la fin. Warfare n’est pas un film de réflexion : c’est une expérience, parfois éprouvante, toujours maîtrisée, qui confirme le goût de Garland pour les récits sensoriels et les atmosphères sous pression.