Ma critique du film "Warlock"

"Warlock" est le quatrième film d’horreur de Steve Miner. C’est le réalisateur qui nous a donné les deux excellentes premières suites de "Vendredi 13", ainsi que "House". Avec son petit bagage de très bonne qualité, "Warlock" s’annonçait fort prometteur puisqu’il y a engendré deux suites dont "Warlock: L'Armageddon" et "Warlock III: La Fin de l'innocence".

L’histoire commence au XVIIe siècle. S’apprêtant à être mis-à-mort, un sorcier nommé Warlock est projeté 300 dans le futur. Ce dernier est recueilli par un couple charitable dont Kassandra. Le sorcier, reprenant ses esprits après le voyage, décide de tuer l’homme et de jeter un mauvais sort à Kassandra, qui l’a fera vieillir. C’est ainsi que Giles, homme venant également du passé, arrive à la rescousse de Kassandra. Il a pour mission d’arrêter Warlock dans sa quête. Le sorcier recherche toute les pages d’un grimoire qui pourrait lui permettre de détruire toute vie dans l’univers.

Avec un scénario comme Warlock, on se retrouve facilement dans un terrain connu. Je trouvais par moment que je regardais une version religieuse de "Terminator" de James Cameron. Le méchant sorcier se retrouve dans le futur et son opposant vient le rejoindre quelque moment après. Le gentil bonhomme fait la rencontre d’une jolie demoiselle et il doit confronter le méchant sorcier pour une ultime fois. D’ailleurs, cette dernière partie du film me fait un peu penser à un film d’ "Highlander", où il y a confrontation entre les deux protagonistes, le bien contre le mal, sans les batailles à l’épée.

Le squelette de l’histoire est du déjà-vu, mais pourquoi changer une recette gagnante? Il est toujours intéressant de voir un homme qui fait un bond de 300 ans dans le futur et qu’il doit maintenant s’habituer à son environnement. La partie la plus drôle est quand Giles et Kassandra doivent prendre un avion pour allez à Boston. Ce qui est plus hilarant, c’est de comparer cette scène avec un contexte actuel. Depuis le 11 septembre 2001, les mesures de sécurité sont beaucoup plus strictes dans les aéroports. Dans le film, celles-ci sont quasiment nul. Giles veut s’armer pour combattre Warlock et il veut amener son couteau dans l’avion. Kassandra ne veut pas et elle décide plutôt de le cacher dans son sac à main. Giles emmène à la place une grosse girouette au bout très « pointu », seul arme pour combattre Warlock. Giles réussi facilement à embarquer dans l’avion en gardant sa girouette entre ses bras. Aujourd’hui, cet homme serait en prison à Guantanamo Bay.

Je n’ai rien à dire contre les acteurs. Ils se prêtent tous très bien aux jeux. Les plus convaincant sont bien entendu les 3 personnages principaux. Richard E. Grant joue à la perfection son rôle de chasseur de sorcier. Il réussi facilement à nous faire rire avec ses drôles de réactions mais il reste tout autant crédible lorsqu’il le doit. Par contre, en tant que spectateur, on est beaucoup plus porté à s’identifier à Lori Singer qui joue le rôle de Kassandra. Celle-ci a à chaque fois des réactions très proche de la réalité dans chaque différentes situations dont elle se trouve dans le film. Pour prendre en exemple : Lorsqu’elle se transforme en vieille dame de soixante ans. Singer s’adapte très bien à son rôle et prend les mesures nécessaires pour perfectionner avec sa nouvelle identité. Mais en tant que consommateur d’horreur, on regarde davantage le jeu de Julian Sands dans le rôle titre. Ce dernier à littéralement la tête de l’emploi. On voit très bien qu’il s’amuse à jouer le méchant sorcier qui veut dominer le monde. Sands joue avec beaucoup de doigté le personnage de Warlock, ce qui lui a surement valu de reprendre son rôle dans la suite du film.

Contrairement à certain, je trouve que les effets spéciaux sont de bonnes qualités et que "Warlock" a très bien vieilli. Pour un film de sorciers de série B, je n’en demandais pas plus. Je suis encore marqué par la final qui peuvent en traumatiser plus d’un, surtout si on est jeune. Il y a également la scène où Warlock pratique ses pouvoirs à l’aide des pages du grimoire et fait un jolie feu de joie avec ses mains. Les effets sont encore dignes d’un "Ghost Rider". Par contre, je dois dire que les séquences où l’on voit Warlock voler dans les airs sont un peu moins réussi. On a vraiment l’impression que l’acteur a été rajouté au montage et superposé à la pellicule. Au lieu de cela, le gars des vues aurait dû utiliser une bonne vieille grue qui fait facilement un effet plus réaliste.

Avec trois films à succès derrière lui, Steve Miner nous offre plutôt cette fois-ci un film de moyenne qualité, même si je me suis surpris d’avoir embarqué aussi facilement dans l’histoire. Par contre, puisque l’histoire est du remâché, le film ne fait pas vraiment preuve d’originalité. Malgré cela, "Warlock" vaut quand même le détour, au moins pour voir un des rares films de sorciers qu’il m’est été donné de voir dans ma vie.