I saw the Devil
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Ok, Kevin, gamin intelligent et juste un peu étrange au niveau relationnel, mérite des baffes mais ça ne se fait pas. C'est vrai quoi ! On vit dans un monde où toute forme de violence envers son/ses enfants est sanctionnée... Normal, les baffes ça sert à rien.
La perversité de Kevin, on se la prend dans la tronche crescendo.
Au début, il nous arrange de penser qu’il est juste dans une phase de conflit avec sa mère (même si depuis sa naissance il pose problème), et puis on se rend compte qu’il y a vraiment problème à propos de Kevin et là, il faut évidemment en parler, enfin on doit en parler, c’est impératif.
Lui : superbe enfant doué aux multiples facettes déjoue tous les plans des adultes pour le ramener dans le droit chemin, celui qui ne part pas dans tous les sens… Manipulateur né, il connait de façon innée toutes les ficelles pour obtenir ce qu’il veut de qui il veut… Le temps passe et le superbe enfant grandit….
Même si au départ règne dans ce film une atmosphère voulue sombre et malsaine, la lumière émanant de Tilda Swinton, personnage plutôt positif (si c'est possible) et désireux d’aller de l’avant, nous tire vers le haut et c’est à elle que l’on doit sans doute de tenir jusqu’au bout.
Les flash-back nous perdent un brin, surtout quand on n’a aucune idée de ce qu’est le film, mais on a vite fait de raccrocher les wagons et on s’embarque pour un grand moment de détresse humaine, mêlé de combats pour survivre, de petites joies (rares certes) et de grands chocs émotionnels.
La phrase clé : « Oui je sais très bien où j’irai après ma mort, j’irai tout droit en enfer » exprime tout ce qui n'a pas été dit auparavant, tout ce qui ne sera pas dit et tout ce qui est.
Cuisinons la violence, la patience, l’amour inconditionnel, la folie, la culpabilité, une extrême solitude et une envie de vivre malgré tout, (j’en oublie) nous obtiendrons ce que la vie a de pire dans une marmite de sorcière, sulfureuse et peu comestible.
Ce film n’est pas à conseiller aux âmes sensibles, la malignité de Kevin et la détresse de sa mère impuissante est difficile à encaisser malgré un parti pris de ne pas tout montrer ou dire.
Le film reste beau pour les amateurs du genre, s’il en est.
Le combat de la mère, et avant et après, rappelle que la vie n'a rien d'un fleuve tranquille et que certain doivent vivre avec de lourdes casseroles accrochées à leurs basques...
Ouf ! We need to talk about Kevin ? Yes we can (or not)
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Créée
le 12 oct. 2015
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2 j'aime
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