Hayit, jeune femme atteinte d'une légère déficience mentale, rêve de mariage. Sa mère sacrifie sa vie personnelle pour elle. Le cinéma israélien est d'une belle richesse, s'attachant à décrire le paysage sociopolitique avec une acuité assez peu fréquente ailleurs dans le monde. Wedding Doll (Ah, cette manie de distribuer les films avec leur titre international !) se déroule en plein dans le désert du Néguev, éloigné du monde, et décrit les difficultés économiques aussi bien que la détresse morale de ses habitants. Le fil du film est très ténu, autour d'une femme à l'âme d'enfant, terriblement touchante sans que jamais le réalisateur ne cède à un quelconque pathos ou à un misérabilisme malvenu. La mise en scène en est élégante, discrète et fluide, renforçant la bienveillance qui donne à ce drame des couleurs vives et un espoir, certes utopique, mais qui transcende le récit. Nitzan Gilady, venu du documentaire, réalise un premier film de fiction délicat et admirablement interprété.

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le 6 mars 2017

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