When horror sucks
Sensation hype au festival du film fantastique de Gérardmer de cette année, où il a même remporté deux prix (du public et de la critique), When evil lurks vient pourtant illustrer un bien triste...
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le 29 mai 2024
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Le Mal rôde vraiment partout, même au fin fond de la campagne argentine. Mais les moyens de le combattre varient d'un continent ou d'un pays à l'autre. Le grand plaisir de ce film, c'est la sensation de ne pas trop savoir où on nous emmène. On ressent en plus un dépaysement, un exotisme autour d'un sujet qu'on commence à connaître (la possession diabolique).
Il est d'abord indispensable de voir le film en version originale, surtout si on ne connaît pas la langue comme moi. On apprend de nouveaux mots pour désigner les personnes infestées par le Mal : les "pourris". On comprend vite pourquoi on les qualifie de ce joli terme. On apprend qu'il existe des "nettoyeurs" (mot adapté) pour se débarrasser des "pourris". On apprend de nouvelles règles pour échapper à la "contamination" (pas d'arme à feu, pas de lampes électriques...). Cet exotisme a un charme fou quand on a vu plein de films sur le sujet.
Le spectateur est embarqué dans la fuite éperdue de deux hommes qui ont maladroitement déclenché une "épidémie" de Mal dans la campagne où ils vivaient tranquillement. Les deux hommes, qui ignorent tout du combat contre le Mal, vont accumuler les maladresses et communiquer une sensation de panique et d'inconnu qui va rendre ce film passionnant et imprévisible. On ressent de l'empathie et on a, comme eux, très peur de ce qui les guette à chaque instant. Les contaminations démoniaques s'enchaînent à un rythme infernal, touchant aussi bien les humains que les animaux, les adultes que les enfants.
L'horreur est basée sur quelques maquillages formidables (le "pourri"). Mais elle tire avant tout son efficacité de l'utilisation simple et intelligente des enfants et des animaux. Vous n'oublierez pas les scènes de
la petite fille qui danse en riant après la mort de sa mère, du garçon autiste qui se met à parler comme vous et moi après avoir geint pendant la moitié du film, et surtout celles de la chèvre qui vient appuyer volontairement sa tête contre le canon du fusil de Ruiz et du chien qui bondit sur la petite fille et la secoue comme une poupée de chiffon...
La fin dans l'école traîne un peu en longueur et le personnage principal est vraiment très TRÈS maladroit, mais ça ne m'a pas gâché mon plaisir. Et j'ai beaucoup aimé la toute dernière scène, extraordinaire de pessimisme et d'horreur viscérale, qui conclut l'histoire en "beauté".
Bonne B.O., formidablement grinçante et angoissante par moments.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes La crème de l'horreur et de la terreur, Horreur folklorique, Bestiaire de la peur et Les meilleurs films des années 2020
Créée
le 22 sept. 2024
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