Comme dans Kaboom, l’adolescence, les corps, la libido, la perversion sont encore des thèmes bien présents, avec un cœur du film, ce couple mère-fille très tendu, très malsain, où la mère (Eva Green toujours aussi effrayante), sorte de housewife tordue aux allures gothiques, dépressive et détachée de son mari se montre terriblement jalouse de sa fille (Shailene Woddley, parfaite), envieuse de sa jeunesse, de sa sexualité débordante, et semblant bien décidé à lui pourrir la vie.
Comme toujours, véritable orfèvre en matière de mise en scène, Araki nous offre un film visuellement splendide, très esthétique, fait de séquences souvent oniriques, avec des couleurs à la fois très vives et très douces.
Et derrière leur apparence lisse, chaque personnage cache un mystère, une part d’ombre et c’est donc logiquement que dans sa seconde partie le film appuie plus sur le côté polar avec un twist final très captivant. Et cerise sur la gâteau, on a droit durant 1h30 à une BO dream pop / new wave tout à fait délicieuse.