Un beau conte de fée

Je connais bien Budapest et l'introduction du film est stupéfiante, une ville vide, sans circulation, sans population et une gamine à vélo qui se fait poursuivre par une meute de chiens. Quand on connait la capitale hongroise on est sidéré par ces images, j'ai pensé à seul two d'Eric et Ramzy mais là c'est un peu post apocalyptique on est angoissé par cette meute canine. La suite, qui raconte la genèse de cette scène, est on ne peut plus classique un père divorcé doit s'occuper de sa fille pour un long moment mais ne veut pas du gros chien qu'on lui impose en sus, il se décide à l'abandonner et à partir de ce moment on suit en parallèle la vie du chien et les pérégrinations de son ex petite maîtresse qui le recherche. je n'ai vu que peu de film d'animaux (Babe, Pi, L’incroyable voyage, Les deux frères...) et le défaut courant de ces films là c'est d'humaniser les animaux, là le chien est modifié par l'homme et est dressé à combattre (d'ou l'anagramme de White dog, film de Fuller de 1982), c'est un passage difficile mais nécessaire pour s'identifier au chien. La direction des acteurs (canins) est proprement incroyable. On passe de Beethoven à Dresser pour tuer pour finir avec Impitoyable d'Eastwood. Je ne sais pas si le réalisateur à voulu faire une fable sur la nature humaine, je ne suis pas un adepte du second degré indiscible, et là ce qui m'a été donné à voir m'a cloué au fauteuil.