Hongrois rêver

La séance s'ouvrait sur une interview avec le réalisateur, présent dans la salle. Interview qui nous a permis d'en apprendre plus sur le film et les intentions de son réalisateur, afin de mieux comprendre son œuvre. Il nous a principalement rapporté son envie de montrer l'humanité des chiens et surtout d'utiliser le moins possible d'effets numériques. Contrairement à la Planète des Singes, il n'est point question de performance capture ici. 280 chiens ont été domestiqués pour l'occasion : bluffant.

Quand les hommes deviennent de mauvais chiens ...

Avec White God, le réalisateur cherche à montrer la cruauté des humains envers les animaux, et en un sens, il y arrive. Le film nous présente tout ce qu'il y a de plus horrible de ce fait. On navigue ainsi entre les fourrières surpeuplées et les combats à mort de chiens errants. On assiste même à l'élevage de l'un d'eux dans une scène émotionnellement forte. Les humains apparaissent ainsi comme des chiens sauvages, toujours près à attaquer tout ce qui lui est inconnu ou incompris.

... et les chiens de mauvais hommes.

A contrario, les chiens prennent ici le plus mauvais des caractères humains, la vengeance. Après avoir subi des années de servitude et "d'esclavage", les chiens décident de se venger, sans concession, avec pour objectif de les tuer jusqu'au dernier. Le film ne se met d'ailleurs aucune limite en termes de violence. Très cru, il ne cache rien, allant parfois jusqu'au "gore".

Le dieu du son

Composée par Asher Goldschmidt, la musique capture la férocité de la cohorte de chiens et sa maestria à la fois. Elle prend une énorme part dans White God, si bien que l'on se rend compte que le film est articulé comme une véritable symphonie. Il évolue ainsi au fur et à mesure que la petite Lili avance dans ses cours de musique. Malheureusement, comme dans une symphonie, le milieu est un peu répétitif et on sent parfois l'ennui s'installer. Mais, cela va de soi, White God se termine sur un bouquet final renversant et un dernier plan magnifique qui clôt la symphonie de fort belle manière.

Fehér isten

Sans être un film d'auteur renversant, White God est une bonne pioche qui a le mérite d'être originale malgré une postulat de départ qui l'est beaucoup moins. Et en plus, la musique est fantastique.
ArthurMout-Mout
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le 15 déc. 2014

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ArthurMout-Mout

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