Si l'on devait nommer un têtu dans le vaste monde du 7ème art, ça serait sans aucun doute Roland Emmerich (ou Judd Apatow, au choix...). Après avoir successivement désintégré, explosé, et renversé la Maison Blanche dans Independance Day, Le Jour d'Après et 2012, le M. Catastrophe du cinéma ne pouvait pas ne pas provoquer un attentat dans les règles au sein de la résidence présidentielle...
A force, on pourrait l'accuser de vouloir renverser les pouvoirs politiques, mais l'idée d'un président noir en faveur de la paix dans le monde qui tâte du 9mm dans White House Down nous a tout de même confirmé son instinct patriote. Cela étant, l'on sait pertinemment que tout ceci n'est que prétexte au show Emmerich, dont les partitions se copient-collent sans exception dans des films répondant tous au même prototype :
AU début, des points de vue multiples nous présentent une situation jusqu'alors paisible, jusqu'à ce que s'amorce la première explosion, elle-même déclenchant l'ouverture des hostilités et l'affolement des pouvoirs. Au milieu de tout ça, le héros tente de sauver sa famille, confronté à une succession de catastrophes de plus en plus insurmontables. De temps à autre, il balance des répliques téléphonées censées légitimer sa qualité de héros, dont les agissements sans régis par un scénario ressucé à la moelle, le tout dans un un esprit patriotique plus présent que jamais, et sans grande profondeur aucune dans l'interprétation s'il vous plaît.
Et parce que c'est cadeau, c'est bonus et ça mange pas de pain: par pitié, que ce soit chez lui ou même ailleurs, ARRETEZ DE METTRE DES PAPAS DIVORCES QUI ONT RATE LE SPECTACLE DE LEUR FILLE DANS VOS FILMS.
Merci.
Malgré tout, ce 8/10 n'est pas là pour faire de la figuration, et voici pourquoi: certes, tout est vu et revu, à la fois dans l'écriture comme dans la forme, mais le spectacle, lui, est bel et bien là, et l'effort réalisé pour structurer tout ça est louable : ça pète de partout, il y a du suspense et de l'intensité dans l'action, et le duo central Channing Tatum/Jamie Foxx s'alchimise finalement plutôt bien, même si c'est surtout un énième pretexte pour Hollywood de respecter le quota blanc/noir dans une fiction...
Bref, Emmerich bombarde son bébé sans retenue à grand renfort d'explosions, et bordel il fait ça bien quoi ! Au final, White House Down s'impose à nous comme un spectacle de qualité, parce que rythmé, efficace, et parce que proche d'un Die Hard où John McClane serait venu sauver le président : royal !
On dira ce qu'on voudra, de ces films catastrophe de grande envergure sans grand fond scénaristique... On s'en plaindra longtemps, de ces chansons fortes en musique et pauvres en paroles, Roland Emmerich en restera l'un des meilleurs interprètes grâce à ce beau bébé au refrain entêtant...
Vous n'avez rien lu...