Wolf Creek 2, coproduit, coécrit et réalisé par Greg McLean en Super 2K anamorphique avec un budget modeste, s’impose comme une œuvre dédiée au marché vidéo, récompensée par un prix de réalisation. Le film débute sur une scène de contrôle routier glaçante, marquant le retour du terrifiant Mick Taylor. Inspiré d’une histoire vraie, le récit relance l’intrigue avec une fête entre jeunes qui vire au cauchemar lors d’une excursion dans l’Outback australien. La mise en scène nerveuse et les paysages grandioses contrastent avec la brutalité des événements, donnant au film une tension immédiate.
Les deux jeunes touristes allemands se retrouvent au bord du cratère de Wolf Creek, lieu emblématique du premier opus. Les mécanismes narratifs se répètent, isolement, traque, et rencontre avec le psychopathe sanguinaire. L’épouvante implacable s’installe dans une poursuite haletante, où l’action prend le pas sur la psychologie. Le rythme dynamique maintient l’attention, mais la surenchère de violence et l’humour noir rendent le personnage de Mick presque caricatural. Le scénario perd en subtilité, et certaines scènes s’étirent inutilement, affaiblissant l’impact émotionnel.
La dernière partie du film s’enfonce dans une chasse interminable à travers le désert, offrant une vision explosive de la survie. Le face-à-face final, marqué par la torture et la captivité, pousse le spectateur dans une spirale horrifique sans issue. Si Wolf Creek 2 amuse par son rythme soutenu et ses scènes d’action, il peine à retrouver la force du premier film. Trop exagéré pour être effrayant, pas assez profond pour marquer durablement, il laisse une impression mitigée. Une suite qui combine épouvante et spectacle, mais qui aurait gagné à rester plus sobre et plus tendue.
Entrées Salles Australie : env. 490.000 - Ventes Vidéo Usa Semaine 1 : env. 40.000.
> https://youtu.be/N_YaZ-emcPc?si=YujlD2hFjkE1pYN3