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Womb
6.4
Womb

Film de Benedek Fliegauf (2011)

L'utérus est un moule à gâteau


  • Temps de lecture : 3 minutes


Les films d'aventures m'ont fait moins voyager que Womb.


Womb fait partie de ces films qui coupe les ponts avec la civilisation, pour nous faire oublier l'existence et les problèmes du monde quelques instants, pendant lesquels nous sommes nez à nez, le temps d'un séjour, dans la vie d'une petite fille (Rebecca) et d'un petit garçon (Thomas). Pour qui leur amitié est plus importante que toute autre chose sur terre. Car au final, ils n'ont que ça et leur vélo. L'île, aux décors isolés sur les bords de mer, entouré par un brouillard épais, y joue pour beaucoup dans l'enfermement intime des deux amis, du début à la fin.


Couramment, les relations humaines dans les autres films, sont un simple prétexte pour apporter plus de dynamisme au récit, ce qui peut être énervant au point de détester les scènes d'amour dans les films.
Mais je vous rassure, ici c'est tout l'enjeu de l'histoire, et sans rajout de ligne narrative inutile, qui laisse alors poser une réel relation, extrêmement forte en émotion. Encore plus, pour tous ceux qui ont eu un jour, un amour de jeunesse très fort, et la simple idée de voir son amant disparaître, vous ressert le cœur, jusqu’au dernier battement.


Au passage, Womb, ça veux dire "Utérus" pour ceux qui ne savait pas. :x


On ne peut qu'y verser une larme, quand un film nous parle d'enfance, de relation mère-fils, d'amour, d'amitié, de mort. Comment ne pas être touché, quand tout cela est le cœur de l'histoire et dans seulement deux personnages, qui plus est sont très attachant. Et avec ça, le scénario rajoute une touche dérangeante, qui rend cette relation unique, quand Rebecca une fois en âge d'être mère, donnera naissance à une copie identique de l'amour de sa vie suite à ça mort, pour mettre en lumière des questionnement, totalement incestueux. C'est aussi pour ça, que dans toute les histoires d'amour au cinéma, celle-ci est au-dessus du lot.


Visuellement, l'image parle à la place du scénario, tout bon cinéaste c'est, qu'il est préférable de se taire quand l'image en dit davantage. Sinon, Womb, serait un livre pas un film. Les journées elles, sont grises et froides avec une lumière toujours blanche, et les nuits sont douce et délicate avec une lumière légèrement bleutée. Tout cela dans des décors désolés, presque sans vie et recouvert de sable. Quand on a des images pareil, je peux que vous conseillez un bon thé chaud, enroulé dans votre couverture préférée en plein hiver.


La longueur des scènes quant à elles, rend réalistes les moments que passe ensemble Thomas et Rebecca. Le film nous montre alors les morceaux les plus importants de leurs relations, sans perdre un instant, et c'est de cette façon que le film nous plonge dans leur histoire, jusqu’à être littéralement avec eux.


Pour finir, je pense que le plus important quand on a vue un film, c'est le souvenir qu'on en retiens plusieurs mois après, même si on a une mauvaise mémoire, car de toute façon, les émotions les plus forte ne s'oublient pas. C'est comme ça , je pense, qu'on reconnaît les bons films des moins bons, c'est quand on n'a pas la sensation de l'avoir vue, mais de l'avoir vécu.

Raphael-Ehgner
10
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Créée

le 5 oct. 2018

Critique lue 317 fois

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