Le cinéma fantastique, c'est cool. C'est un genre qui parle de l'humain de manière réaliste, en utilisant des thèmes qui ne le sont pas. La forme et le propos sont très divers, et c'est cette diversité qui fait la richesse du genre. Aussi, quand un film s'attaque à un sous-genre du fantastique aussi couru et exploré que le Zombie Outbreak ou la fin de l'humanité, il a intérêt à assurer un minimum pour se distinguer de ce qui a déjà été fait. Par exemple en étant trash, provocateur, ou très gore (Dawn of the Dead). Ou faire preuve d'un humanisme touchant (Walking Dead, les fils de l'homme). Ou bien être particulièrement spectaculaire (La guerre des mondes).
Le problème, c'est que ce World War Z n'a rien de tout ça. C'est un film plat, qui laisse totalement indifférent. Un film sans ambition, sans propos, qui se contente d'adapter une source littéraire le plus sagement du monde sans bousculer personne. Il n'est pas spécialement choquant ou gore. Ses personnages stéréotypés sans épaisseur ne laissent aucune trace, ni dans les tympans, ni dans l'hémisphère droit. Et visuellement, en dehors de quelques plans de foules impressionnants ou de quelques vues aériennes désolées, rien ne flatte la rétine. A part pour les fans de Brad Pitt, glorifié à l'extrême dans cette production sans ambition, on ne voit pas bien qui pourrait apprécier cette chose.