En ce jour très spécial, ce jour que nous n'avons qu'une fois par an et qui nous rappelle depuis combien de temps nous sommes sur cette terre de merde, me fallait marquer le coup... nan j'déconne, ok c'est mon anniv mais je m'en balek commode, c'est un jour comme un autre à mes yeux et je n'ai en rien envie de fêter quoi que ce soit, cela ne m'a pourtant pas empêché de revoir un de mes films préféré.


Wrong a prit sa place dans mon top10 depuis que je l'ai découvert, à l'époque j'avais déjà vu Steak mais n'avais pas encore pris conscience que ce n'était pas qu'un simple film estampillé "Eric & Ramzy". Après Wrong, j'ai découvert un univers complètement fait pour moi et un réalisateur passionnant, Quentin Dupieux brille à mes yeux depuis ce moment. Il est inventif, original, fun, décomplexé, et surtout il apporte du neuf bon sang, et ce sans aucune prétention, il ne cherche pas à faire réfléchir mais à faire passer un bon moment et même faire rire.
Bon je ne suis pas là pour vendre des casquettes à son effigie mais pour revenir sur un des films qui m'a le plus marqué ces dernières années.


Comment décrire Wrong en quelques phrases ? J'pense que c'est pas possible, on peut bien tenter de dire qu'il y'a une histoire de chien dont le maître utilise la télépathie pour le retrouver, qu'un jardinier français meurt et ressuscite, qu'une jeune femme accouche après une semaine d'un gosse d'au moins dix piges, qu'un mec repeint les voitures comme ça, pour rien, que la police et les pompiers ne sont pas très efficaces, ou encore qu'il pleut dans les bureaux d'une agence... Mais bon est-ce que c'est utile de dire tout ça franchement ? (Je sens le connard qui va me dire : "mais tu viens de le dire...", je ne pourrais rien lui faire, mais l'envie est là, j'te le dit !)
Wrong est donc de ces films dit inracontables, faut juste poser son cul sur un objet de type confortable et se laisser porter pleinement dans ce trip unique, beaucoup ne parviendrons pas à adhérer, d'autres y arrivent et en redemandent, moi le premier.
La sensation de vide est un des points mis en avant par ces gens, je suppose que certains ont trop cherché un sens au délire, pourtant Dupieux a toujours prôné si ce n'est inventé le non sens, ce fameux NO REASON abordé dans son précédent Rubber.
Il faut en effet bien préciser que tous les films du monsieur sont des comédies pur jus, pas du sous Lynch ou je ne sais quoi, ça peut donc paraître léger niveau scénario de suivre un moustachu perdu dans ce monde déjà perdu dans je ne sais quel univers, mais il faut justement se lâcher devant l'OVNI et se laisser porter vers d'autres futurs... le mieux étant de le faire à l'arrière d'une moto conduite par un lièvre.


Puisque scénaristement je suis tombé en amour devant cette originalité et cette jouissance d'inventions folles, que ce soit dans les dialogues ou les situations, je ne pouvais qu'également tomber d'admiration devant la technique proposé. Niveau réalisation, Dupieux ne le cache pas, il est assez faignant et abuse du plan fixe, à merveille selon moi, ses cadrages sont plus que captivants et malignement utilisés. La réalisation est sublimée par une photographie solaire, lumineuse et superbement bleutée, le focus de la caméra ou je ne sais quel procédé est stupéfiant, la netteté et la fluidité de l'image est renversante, en haute définition ça scotch la rétine, jamais vu ça ailleurs.
La bande originale signée Mr Oizo (Dupieux lui même) évidement, et Tahiti Boy est sublime, le coté foutraque de l'univers est encore plus poussé quand on entend ces sons étranges pourtant si poétiques, ou tout simplement cette musique d'attente au téléphone complétement WTF. Pour rester brièvement sur la musique, Flat Eric se glisse dans ce film, saurez-vous le retrouver ?


Le casting lui est impeccable, il renferme le bluffant Jack Plotnick, son look est tellement parfaitement choisi, cette petite moustache qui ne doit être autre qu'un vulgaire postiche, cette coupe de cheveux, et ce costume beige, extra. L'irrésistible Eric Judor, le frenchie du film à l'accent horrible, ça fait vraiment plaisir de le voir dans un tel univers, moi qui adore ce gars. Le monstrueux William Fichtner est quand à lui un mystère sur patte, une sorte de divinité burlesque. La belle Alexis Dziena en nunuche agaçante et le fabuleux Steve Little en détective privé aidé par des inventions peut attrayantes, ainsi que l'excellent Marc Burnham comblent ce casting atypique.


En bref, une comédie à l'humour bien pensé, à l'univers et à l'histoire fun, surréaliste, poétique. Un coup de cœur mémorable qui me fera passer et repasser un pur moment de cinéma, de plaisir, et d'amusement. Merci Quentin pour ce bijou.

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le 1 avr. 2014

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-MC

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