Le nom de Bryan Singer te dit peut-être quelque chose ? C’est normal, il a réalisé le 1er film X-Men en 2000 et produit les suivants. En reprenant la caméra pour X-MEN Days of Future Past, le réalisateur tente de nous emmener dans un voyage temporel dont l’enjeu est la survie de l’espèce mutante.

Dans un futur proche, les mutants ont été traqués et éliminés. Pire, les non-mutants susceptibles d’en engendrer ont également été tués. Difficile d’échapper aux Sentinelles, d’impressionnants robots humanoïdes capables de s’adapter aux pouvoirs de leurs cibles. Les quelques X-Men réunis n’ont plus qu’une seule possibilité pour sauver leur « espèce » : voyager dans le temps et éliminer la menace dans l’œuf. Pour ce faire, Kitty Pride transfère la conscience de Wolverine dans son corps du passé, dans les années 70, quelques temps après les événements du film X-Men First Class. Mais est-ce que ce sera suffisant pour enrayer leur extinction ?

Les voyages dans le temps ont toujours été délicats à mettre en scène non seulement en raison des paradoxes temporels mais également dans la complexité de la scénarisation. Suivre deux fils temporels simultanément n’est pas à la portée de tout le monde, surtout si les personnages s’accumulent, chacun avec leur pouvoir distinctif. Mais Singer parvient à simplifier au mieux le récit tout en lui conférant une force et un dynamisme propre aux comics dont le film tire son essence. Chaque personnage possède son importance dans le cours de l’aventure et l’abondance de personnages permet au réalisateur de présenter un casting incroyable. De Jackman à Fassbender en passant Mc Avoy et surtout Lawrence (<3), la tête d’affiche déborde de classe. Mais il faut également compter sur la présence de nouveaux mutants très cools comme par exemple Quicksilver et Blink. Tandis que la 2nde n’est présente que dans le futur et possède le pouvoir d’ouvrir un portail comme dans Portal (les gamers vont d’ailleurs adorer sa façon de se battre), Quicksilver est à l’origine d’un fou rire dans la salle au cours d’une des plus impressionnantes scènes du film. Son pouvoir étant de pouvoir se déplacement très, très, TRÈS rapidement, on devine facilement son caractère farceur empreint d’un sentiment de toute puissance. C’est pourquoi sa scène de slow-motion au milieu du film est un véritable délice humoristique mais aussi technique. D’ailleurs, les ralentis ne manquent pas durant Days of Future Past. Singer s’est bien lâché pour en offrir plein les yeux aux spectateurs. Les effets spéciaux sont au rendez-vous une fois de plus et on ressort de la salle avec des étoiles plein les mirettes.

Suite logique de First Classe, si la forme de ce nouveau X-Men est alléchante, le fond n’est pas en reste avec comme d’habitude un questionnement sur la peur de l’inconnu et le rejet de la différence. Outre les rebondissement à grande échelle, c’est surtout la relation entre les 3 personnages principaux qui fait avancer le film. Singer construit son film autour du complexe personnage qu’est Mystique. Tiraillée entre le bien et le « mal » suite à sa relation avec Charles Xavier puis celle avec Magnéto, elle représente l’épicentre du séisme d’événéments qui transporte le spectateur durant 2 heures. C’est d’ailleurs un soulagement que de découvrir cela alors que le rôle de Wolverine, pont entre les deux époques et les deux générations de mutants, aurait pu mener à un film Wolverine 3.

Au final, c’est une femme blessée et apeurée qui est la plus à craindre comparativement aux mutants aux pouvoirs démesurés. En parallèle, l’autre menace du film est incarnée par Peter Dinklage, que tu dois certainement connaitre grâce à son rôle de Tyrion dans Game of Thrones. Il semble très à l’aise dans l’Amérique funky des années 70. Son personnage est un visionnaire motivé par de sombres desseins. Comme quoi, les apparences sont souvent trompeuses et il ne faut pas sous-estimer son adversaire malgré sa taille.

X-MEN Days Of Future Past est un film prenant qui séduira le grand public mais également les fans de comics qui parviendront à y déceler les petits détails propres à l’univers Marvel. D’ailleurs en parlant d’univers Marvel, Bryan Singer ouvre une porte royale vers le prochain film : X-MEN Apocalypse, grâce au concept même de multivers qui tire parti de cette histoire de remaniement temporel. DOFP n’en reste pas moins une œuvre fantastique dans laquelle les femmes ont le pouvoir.
Rougenoirblanc
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le 20 mai 2014

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