I LUV YOU

Après avoir codirigé, produit et scénarisé Y a-t-il un pilote dans l'avion ? en 1980, Top Secret ! en 1984 et Y a-t-il quelqu'un pour tuer ma femme ? en 1986, le trio ZAZ (Zucker, Abrahams & Zucker) concocte à l'écrit et à la production avant leur séparation un petit chef-d’œuvre de comédie à la fin des eighties. De plus David Zucker (Baseketball, Scary Movie 3 & 4) occupe seul la mise en scène, son frangin Jerry Zucker (Ghost, Lancelot, le premier chevalier) et leur ami Jim Abrahams (Hot Shots ! 1 & 2, Le Prince de Sicile) occupent les postes de scénaristes producteurs assisté par Pat Proft (Police Academy, Le Détonateur) au scénario. Y a-t-il un flic pour sauver la reine ? / The Naked Gun : From the Files of Police Squad ! est l'adaptation d'une brève série télévisée annulée au bout de 6 épisodes de 24 min, Police Squad en 1982 également créée par la bande des ZAZ mettant en scène le lieutenant Frank Drebin, policier dans la brigade spéciale de la police de Los Angeles incarné de la série TV à la trilogie humoristique par l'acteur Leslie Nielsen (Planète interdite, Creepshow). Cette production Paramount Pictures au budget de 12 millions de dollars porte un succès mondial, critique et commercial à plus de 152 millions de dollars de recette ! Et un triomphe en vidéo, ce premier Y a-t-il un flic ouvre les portes pour des suites hilarantes ; Y a-t-il un flic pour sauver le président ? toujours par David Zucker en 1991 et Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ? en 1994 de Peter Segal.

Après des vacances à Beyrouth, Frank Drebin retrouve son coéquipier à l'hôpital et accusé de trafic de drogue. Or toute les forces de police sont mobilisées pour la visite de la reine d'Angleterre. Drebin découvrira que les deux affaires sont intimement liées...

Au casting de comédie policière non-sensique, Priscilla Presley (Les Aventures de Ford Fairlane), Ricardo Montalbán (Le Mystère de la plage perdue, Spy Kids 2 & 3), George Kennedy (Les Douze Salopards, The Gambler), O. J. Simpson (La Tour infernale, Capricorn One), Nancy Marchand (Les Bostoniennes, Escroc malgré lui), Raye Birk (Balance maman hors du train, A Serious Man), Ed Williams, Susan Beaubian (La Couleur pourpre) et les apparitions remarquer de Jeannette Charles, John Houseman, Reggie Jackson et Weird Al Yankovic présent dans les trois opus.

Mais qui a pu faire ça ?

Ah, c'est dur à dire !

Peut-être des truands de passage ou un obsédé de flingueur ou un cocu furieux ou un amant pédé !

Le lieutenant Frank Drebin joue de malchance. La moindre de ses apparitions tourne immanquablement à la catastrophe. Ses chefs sont constamment au bord de la crise de nerfs. Prudemment, ils lui confient une enquête de routine, un quelconque trafic de drogue dirigé par un grand bourgeois cynique, Vincent Ludwig, afin de le détourner de leur véritable sujet de préoccupation : la prochaine visite de la reine d'Angleterre. Frank Drebin commence par séduire sa nouvelle assistante puis s'intéresse de près aux activités de Ludwig et découvre, effaré, que son gibier a l'intention d'assassiner la reine. Il n'arrive toutefois à ces alarmantes conclusions qu'au prix d'un nombre impressionnant d'incidents en tout genre...

Quelle belle fourrure !

Vous aimez ! Je l'ai fait empailler !

Laissez-moi vous débarrasser.

Ça commence fort avec un amusant pré-générique d'anthologie de baston à Beyrouth, Frank face aux ennemis des États-Unis ; Gorbatchev, Khomeini, Arafat, Kadhafi, Castro et Amin Dada, les sosies de personnalité une obligation satirique de la trilogie. Viens ensuite le fameux générique du gyrophare et une enquête policière délirante. Une comédie qui passe du comique de situation à celui de langage ou de geste, de l'humour pipi caca prout (toilette publique et la verge de statue) au running gag de Frank qui gare son véhicule. Les ZAZ parodient franchement ou plus subtilement les gros succès du cinéma américain (Un espion de trop, L'Inspecteur Harry ou Poltergeist...) et même de vieilles séries TV (Dragnet, Peter Gunn, M Squad). Leslie Nielsen impose son personnage de gros minou gaffeur avec la chaude et moite Priscilla Presley sans oublier le gourmand Kennedy ou Simpson au casier judiciaire encore vierge. Zucker signe une formidable comédie sous la musique du compositeur Ira Newborn qui se clôt par un final dantesque avec Enrico Pallazzo pour sauver Élisabeth II dans un match de base-ball au stade de Los Angeles, les California Angels contre les Seattle Mariners et moi bon Dieu où est-ce que j'étais ?

Sale conne, pétasse !

Là Stéphanie sans hâte vous tendez la main ! Tender votre majeur vers le haut. Excellent, belle détente !

Eh, le voilà ! Allez fonce Stéphanie !

Houais !