Zahori bat pavillons suisse et argentin, à l'image de sa réalisatrice, Mari Alessandrini, qui habite la Confédération helvétique depuis une dizaine d'années, après avoir grandi en Patagonie. Ce premier long-métrage est un hymne à la liberté : pour la fillette qui veut devenir "gaucha", pour le descendant Mapuche qui vit en harmonie avec la nature, pour son cheval blanc (Zahori) qui un jour s'échappe dans la steppe. A l'inverse, il y a ceux qui sont emprisonnés par leurs croyances : un couple d'italiens émigrés qui cherchent l'auto-suffisance ou ces missionnaires britanniques qui tentent d'évangéliser dans le désert. Zahori est lent (trop) et contemplatif et comme beaucoup de films tournés en Patagonie, a tendance à vouloir magnifier à tout prix la splendeur des paysages, sublimes, il est vrai, mais un peu envahissants eu égard au minimalisme narratif. De ci, de là, la réalisatrice introduit un soupçon d'onirisme et très brièvement une touche d'humour (Dalida chante à la radio). Pour qui fréquente le cinéma argentin depuis plusieurs décennies et le chérit particulièrement, notamment pour ses descriptions du sud du pays, de Carlos Sorin à Emiliano Torres, Zahori est à la fois une œuvre familière et un peu trop maniérée dans un esthétisme impérieux et une vision de western écopsychologique attendue.

Cinephile-doux
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Au fil(m) de 2022

Créée

le 1 juin 2022

Critique lue 149 fois

1 j'aime

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 149 fois

1

D'autres avis sur Zahorí

Zahorí
Cinephile-doux
5

Épris de liberté

Zahori bat pavillons suisse et argentin, à l'image de sa réalisatrice, Mari Alessandrini, qui habite la Confédération helvétique depuis une dizaine d'années, après avoir grandi en Patagonie. Ce...

le 1 juin 2022

1 j'aime

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

75 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

73 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13