Me plonger dans les vieilles adaptations PS1 de film Disney dont plus personne n’a rien à f***** à part moi : telle est ma grande passion, ma raison d’être. Je continue ici avec l’adaptation de l’excellent Pixar 1001 pattes, ou A Bug’s Life en version originale, qui avait conquis pas mal de jeunes joueurs lors de sa sortie : alors, un quart de siècle plus tard, qu’en est-il vraiment ?
Pour commencer, force est de constater qu’il s’agit d’une adaptation plutôt respectueuse sur la forme. La réalisation est tout de même propre pour un jeu PS1 : le jeu est coloré, relativement fluide, et, gros point positif, on y reconnait bien l’univers du film. La bande-son suit aussi : les musiques sont dans le thème, et la VF, menée par Thierry Wermuth (Tintin, Stan et Randy Marsh dans South Park) dans le rôle principal de Tilt, est sympathique même si certaines expressions reviennent trop souvent. Enfin, comme d’habitude avec les adaptations de film Disney sur PS1, c’est avec plaisir qu’on y retrouve des extraits du film directement intégrés dans le jeu.
Maintenant, en ce qui concerne le fond et le jeu en lui-même, A Bug’s Life sent quand même bien le vieux. C’est évident que nous ne sommes ici qu’au tout début de l’aire des jeux de plate-forme en 3D : l’ensemble est malheureusement d’un grand amateurisme. Les niveaux en 3D sont assez mal désignés : je m’y suis un peu perdu, moi, dans ces environnements un peu génériques et constitués d’embranchement inutiles qui ne servent qu’à étaler les bonus à collectionner. Côté gameplay, la précision dans les sauts n’est pas toujours de mise et la caméra, incontrôlable, peut faire au joueur d’assez sales coups. Et puis, surtout , le coup des graines à changer de couleur et à déplacer, ça va 10 minutes, mais finalement, la progression dans le jeu repose vraiment trop là-dessus. Franchement, aucune phase de jeu n’est vraiment excitante (on est très, mais alors très très très loin de l’exceptionnel Mario 64 sorti pourtant quelques années avant). Et pour les boss, c’est toujours un peu pareil : il suffit d’atteindre leur niveau puis de les bombarder de baie, rien de bien folichon.
A la limite, le jeu peut potentiellement plaire surtout complétistes : finir la dizaine de niveaux proposés à 100% représente un certain défi. En fait, j’admets que, remise dans son contexte, cette adaptation PS1 est relativement honnête. Mais découvert aujourd’hui, ce 1001 pattes en version 3D 32bits a hélas indéniablement mal vieillit, alors je m’excuse auprès des nostalgiques, mais ce serait très hypocrite de ma part de mettre la moyenne à ce machin là.