Vive lui.

Quelle claque ce fut, ce Batman ! Jeu à licence (donc a priori forcément nul) sorti de nulle part à l'époque, il a vraiment surpris son monde !

Après l'avoir fait une 1e fois sur 360 en 2011, je me le suis refait sur Steam, histoire de commencer un marathon me permettant d'enfin faire les autres épisodes, encore jamais touchés.

Et bien quel régal, même 6 ans plus tard ! Ce jeu a tout pour lui : une ambiance extrêmement bien rendue, des dialogues très bien écrits, une très bonne VF, un contenu conséquent, un rythme sans temps mort ni submersion, et ce gameplay, CE GAMEPLAY !

L'histoire nous met dans la peau du chevalier noir, qui le temps d'une nuit lutte contre le Joker et quelques autres ennemis iconiques de cet univers, le tout dans le vaste et inquiétant asile d'Arkham, haut lieu représentatif de la folie humaine.

L'histoire est assez bien écrite pour varier les situations et creuser d'un cran supplémentaire la relation que voue Batou à ses criminels favoris. Le passage de l'Epouvantail est, entre autres, un exemple de mise en scène. Mise en scène qui peaufine les moindres détails, j'en veux pour preuve une introduction exeptionnelle, ou bien encore, souci du détail, tous les game-over s'adaptant à la situation dans laquelle on perd, et offrant une variété de scenettes très fournie !

Batman AA est ce qu'on pourrait appeler un mini-monde ouvert. Ce n'est pas une ville, mais l'asile est suffisamment étendu pour avoir de quoi explorer, fouiller, et chercher tous les items disséminés partout sur la carte. Le tout en se servant des outils à notre disposition : le grappin bien entendu (très bien construit), mais aussi les explosifs, les brouilleurs, la tyrolienne, les batarangs, etc. Une réelle sensation de liberté en émerge (une fois toutes les zones débloquées).
A la réflexion, on y pense peu mais ce jeu pourrait également être qualifié de Metroidvania en 3D, tant il emprunte de mécaniques à ce genre : exploration, carte, nouvelles capacités, portes déblocables en arrière, etc.

Côté jouabilité, elle se décompose en deux phases :

• les combats : AA se paye ici carrément le luxe d'inventer un système innovant, à la fois accessible, souple et jouissif. En résulte un festival d'animations flattant la rétine, pour des combats d'une fluidité sans égale, avec des mouvements vraiment très jolis à suivre et ne donnant jamais l'impression de se répeter. Le tout demande toutefois un peu d'investissement pour maitriser à la perfection la science subtile du combo. Et pour cela les défis sont bien pratiques.




• la "prédation" : phases d'infiltration où le but est ici d'éliminer des gardes armés sans se faire repérer. Gargouilles, conduits d'aération, murs destructibles, vitres et tous vos outils cités ci-dessus feront de ces passages de formidables petits terrains de jeu. Surtout avec la "vision de détective" permettant de repérer les adversaires à travers les murs. Un sentiment de puissance en ressort, mais jamais d'invincibilité. Un repérage, et c'est la mort assurée en cas de fuite trop lente.

Côté contenu, le jeu est assez généreux : 240 objets et énigmes cachés par Nigma débloqueront figurines (virtuelles), bandes audio relatant le traitement psychiatrique des pensionnaires d'Arkham, et biographies diverses (les bigs Vilains, les gentils, l'esprit d'Arkham). Et là, ça paraît idiot mais je trouve l'idée très bonne. L'ensemble des biographies résume hyper bien l'univers Batman, et le pire de tout, j'y ai appris plein de choses que je ne soupçonnais même pas. De quoi rendre cet univers encore plus attachant, vraiment un bon point !
Enfin, les défis. Là aussi de deux sortes : castagne et infiltration. A priori complètement hors d'accès, force est de constater qu'en s'y collant quelques heures, les médailles d'or sont toutes à notre portée pour peu qu'on s'en donne la peine. Un très bon équilibrage donc, mais au delà de ça, une mine d'or qui refait complètement redécouvrir le jeu après un premier run. Les défis forcent à exploiter toutes les subtilités du jeu, et l'on se rendra compte après ça qu'il n'en était pas dépourvu, le bougre.

Vraiment à faire pour tout amateur de Batman, et de jeux d'aventure à personnalité forte, matiné de BTA et d'infiltration. Même des années après.

Seul bémol, la caméra au dessus de l'épaule qui ne peut pas être changée de coté, à la Gears of War, et ça parfois c'est vraiment lourd.