L'épopée

Ce jeu a mit mon vieux PC de bureau en pls, je crois qu'il ne s'en relèvera pas hélas, mais ça en valait le coup ! Jeu fini à 85 %, j'ai pas pu aller plus loin, après l'écran est devenu tout bleu et depuis un message d'alerte me signifie que le CPU n'en a plus pour longtemps (ça fait 1 an que c'est comme ça et tout fonctionne bien cependant).

L'Espagne post apocalyptique médiévale/moderne de ce try & die est tellement fouillée qu'on aimerait presque vivre dedans, malgré la peste, les spectres et la cohorte de créatures infernales qu'on doit se farcir pour aller d'un bout à l'autre de la map labyrinthique.

Je ne m'attarderais pas sur le gameplay : oui je pénitent est lent, mais bon il se trimballe une armure de 25kg et une grosse épée, on peut en conclure qu'il ne va pas sauter partout comme un cabri, donc c'est plutôt réaliste. Niveau compétences il n'y a rien de révolutionnaire, non vraiment l'histoire est à prioriser pour cette expérience de jeu. Elle est amenée par petites touches et on en comprend bien ce qu'on veut : On peut faire tout le jeu sans en lire une ligne ou bien s'attarder sur les secrets de chaque objet collecté.

Mais du reste, ce sont les graphismes qui méritent toute l'attention : Tout. est. magnifique. Les menus, les animations, les décors, tout ! Chaque détail pictural, architectural ou iconographique est clairement sourcé sans être tape à l’œil, rien n'est laissé au hasard. L'ambiance sonore est aussi parfaite, et les voix sont d'une suavité malsaines, débitant des insanités doucereuses entre deux combats dantesques.

On sent le traumatisme des heures de catéchisme larmoyant subis par les concepteurs transpirer dans chaque pixel, toutes ces hagiographies sanglantes, ces représentations ultraviolentes de la passion, la perversion de la pénitence et de l'odeur de sainteté ...

L'église catholique a encore de nombreux chef-d’œuvres à nous livrer.