Le créateur de Higurashi nous avaitvendu une histoire en 8 chapitres : 4 composés de mystères et 4 de révélations, et on s'attendait bêtement à ce qu'on ai d'un côté 4 histoires mystérieuses et de l'autre 4 façons de voir comment elle s'est réellement déroulée. Or, non, ça n'est pas du tout ça. On a eu ça effectivement avec le chapitre 5 (qui était le pendant du chapitre 2) avant de vriller avec le chapitre 6 qui se présentait comme une histoire originale... mais qui dévoile quand même à la toute fin ce qu'il s'est réellement passé dans le chapitre 1. Du coup, on a un chapitre 7 qui mixe un peu tout les épisodes et... révèle tout. Et quand je dis tout, c'est tout, pas seulement ce qui se passe dans les chapitres 3 et 4 mais la quasi-intégralité des mystères d'Hinamizawa.


Ça commence direct sur Rika se souvenant de ses anciennes vies : l'occasion d'un résumé des 6 derniers chapitres et de confirmer que Rika voyage bel et bien dans le temps à partir du moment où elle est assassinée. Ce qui explique sa préscience et le fait qu'elle parle parfois comme une grand mère de 100 ans... elle a littéralement 100 ans. (Tu m'étonne qu'elle puisse vivre en toute quiétude avec Satoko.) Celle-ci est accompagnée d'Hanyuu qui semble être la manifestation d'Hoyashiro-sama survivant à travers les époques. Ce nouveau personnage, assez mignon est au final l'explication des bruits de pas entendu dans la série mais permet surtout de donner la réplique à Rika.


Le début de l'épisode offre une sorte de bilan où la série fait carte sur table rappelant ce qui change ou pas selon les itérations et amène à la catastrophe finale. Il y a surtout l'idée que l'environnement d'Hinamizawa (la mafia locale, les légendes, la mort de Tomitake et de Furude et surtout le Watanagashi festival) pousse une personne a s'autoriser à tuer puis a tomber petit à petit dans la folie. Ce qui plante le syndrome d'Hinamizawa, au coeur de l'épisode.


D'où une timeline qui commence littéralement avec les personnages ayant réglés leurs problèmes suite à des "rêves prémonitoires" (en fait le souvenir de leur anciennes vies) : Shion est intégré au groupe (et a décidé de protéger Satoko), Mion a eu sa poupée, Keichi a compris qu'il avait une phobie des aiguilles dans sa bouffe et que ça n'était pa réel, Rena a eloigné son père de l'influence néfaste de la femme qui le draguait (et il est suggéré qu'elle a des réminiscence du chapitre précédent.) Ce qui permet enfin de se pencher sur le point obscur généralement laissé de côté dans les différents épisodes : Tomitake et Takano. Que font-ils et pourquoi sont-ils tués ? Et pourquoi Rika meurt-elle systématiquement (et parfois en dehors du massacre.)


Du moins, c'est une problématique qui est planté dans les trois premiers chapitres parce qu'à partir du 4eme, on part sur la seule à ne pas avoir réglé son problème : Satoko. On voit le retour de Tappei, l'oncle honteux et des personnages tentant de la sortir de là. Sauf que cette intrigue va prendre tout le coeur de l'épisode et en faire la moitié en longueur.


Pour le coup, j'ai compris ce que cherchait à faire l'auteur, c'est à diire montrer les personnages qui au lieu de sombrer dans la folie, échangent entre eux (et avec leurs parents) et vont de l'avant, permettant de sortir Satoko de son trou (elle même ayant un boost à la fin de l'épisode.) Et bousculer aussi l'immobilisme d'Hinamizawa et de sa société fondée sur la tradition et le respect des Yakuzas.


Toutefois, même si la note positive est la bienvenue, ça a tendance à s'éterniser :


avec trois manifestations différentes devant le centre d'aide à la jeunesse, des introspections interminables et des personnages qui redisent un peu la même chose.


Pour le coup, après l'épisode précédant qui alternait entre le point de vue de Rena et celui de Keiichi, l'épisode alterne sans arrêt les points de vues. Ce qui n'est parfois pas sans problème, vu que cette fois-ci les lettres ont les même couleurs et on se rend compte qu'on est dans la tête d'untel ou d'untel par le simple fait que le personnage n'a pas d'avatar. Keiichi est doté d'un charisme qu'il n'avait pas avant, mais l'épisode explique assez bien pourquoi certains personnages peuvent être complètement con ou super futé d'un épisode à un autre.


De plus, après le dernier qui se finissait "bien" on a ici un épisode quasiment sans morts et qui n'est pas une escalade dans l'angoisse ou la folie. Enfin, c'est ce qu'on se dit...


... arrivé au chapitre 9. Il faut dire que les trois derniers chapitres sont interminables et sont limite un dernier tiers très long, comme si l'intrigue de Satoko n'avait été qu'une parenthèse très très longue. Pour le coup, ce passage se lit super bien, et monte bien dans l'angoisse, même s'il offre une justification aux maux de la série de façon un peu cliché....


En effet, à la lecture que tout repose sur les épaules d'une grande méchante à la tête d'une organisation militaire cachée, j'étais un peu déçu par la simplicité du procédé final. (Et l'auteur avait même peur de tout balancer.) C'est tellement cliché que ça aurait pu faire parti des récits inventés par Takano elle même. Mais au moins à un moment Rika balance TOUT : qui sont les Mountain Dogs, la raison de la présence des militaires, le syndrome d'Hinamizawa, qui a enlevé le petit fils du ministre, comment à été tué le chef de chantier et pourquoi on a jamais retrouvé l'assassin. Le jeu nous explique TOUT ! Y compris cette histoire de gaz ayant tué tout le monde.


Et surtout, malgré le côté cliché, bah, ça n'est pas incohérent avec ce qu'il s'est passé avant. C'est même assez pointilleux pour expliquer tel ou tel détail (les fameuses camionnettes blanches dont on pensait qu'elles n'étaient qu'un leurre par exemple.) Même si ça implique des gens qui parlent de leurs plans gouvernementaux secrets avec une gamine de 10 ans.


L'épisode se termine d'une façon assez frustrante mais qui donne vraiment de lire la suite : la mort par balle de chaque personnage au moment où ils allaient atteindre leur but (c'est d'ailleurs plus cruel dans le V.N. Où Takano prend vraiment plaisir à tuer chacun d'entre eux.) Ça reste assez horrible de voir des persos qu'on aime se faire dézinguer les uns après les autres.


Mais du coup, on attend avec impatiente cette suite qui a défaut de donner toutes les solutions (ça y est on les connait) va enfin nous permettre de voir les personnages triompher et avoir l'happy ending qu'ils méritaient après 7 chapitres. Néanmoins, je lui mets hélas un 7 à cause de la frustration causé par un ventre assez mou dans le récit;


PS : En croyant à une erreur (le soleil se couchant à 18h dans le jeu, alors qu'on est le 22 juin) j'ai appris que les horaires de levé et de coucher du soleil au japon étaient très différents du notre (et que le jour dure plus longtemps en été chez nous que chez eux.)

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le 23 juin 2021

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Mad Dog

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