Après les errances sympathiques mais oubliables du studio Beenox, le charmant voisin quitte le giron d'Activision pour prendre ses quartiers et ses aises chez Sony. Non content d'enfin offrir un budget et un temps de gestation digne du super héro, la firme japonaise a eu le nez creux en confiant son développement aux vétérans de chez Insomniac games.
Sur le fond, ce Spiderman 2018 ne révolutionne en rien la formule de l'open-world. C'est un bon élève qui arrive à plaire sans jamais surprendre réellement. Mais les qualités intrinsèques du titre sont là : déplacements au poil, combats nerveux, jolis graphismes, animations fluides et variées...
Elles permettent de créer l'originalité là où on ne l'attendait pas spécialement. Des missions scénarisées au rythme plus lent avec longues et belles cinématiques présentant une bonne histoire avec des personnages attachants.
Car c'est sur la forme, grâce à une écriture intelligente, une mise en scène efficace et de très bons interprètes que le jeu brille. Nous sommes tout simplement devant la meilleur version de Spiderman/Peter Parker depuis le deuxième film de Raimi. Comme lui, les vieux briscards d'Insomniac ont compris qu'on ne peut réussir l'araignée sans au préalable réussir son alter-ego.
Le jeu est donc une exclusivité de taille en plus dans le porte-feuille de Sony dont la main commence furieusement à sentir la Quinte Flush.