Après avoir terminé MGS 2 et mangé une baffe tant bien scénaristique que d'audace, je lance MGS 3 Snake Eater. Une longue d'attente d'environ une semaine pour mois entre ces deux oeuvres qui a du sembler interminable pour les fans à l'époques. Merci la Legacy Collection.



3 jeux, 3 héros



Hideo Kojima est un sadique, je veux dire vraiment. Et c'est tellement culotté. MGS nous donne les commandes de Solid Snake, héros emblématique au charisme infini. On débute MGS 2 avec lui, tout va bien. Au bout d'une heure de jeu, Raiden. Aucun charisme, pion à l'instar du joueur dans ce jeu. Solid Snake sera un PNG présent durant l'aventure mais frustrant de ne pouvoir le contrôler.
Et sort MGS 3, on attendait tous une conclusion à l'histoire de Solid Snake, mais non.
L'histoire se passe dans les années 60, guerre froide, au commande de Snake, le futur Big Boss.


La frustation est totale. Tout d'abord on ne connaîtra pas la conclusion de l'histoire initiée dans MGS 1 et 2. Ensuite, on ne contrôle pas Solid Snake, mais son père. L'ennemi du héros des premiers épisodes, Big Boss avant son ascension à ce titre.
Whaou Kojima, t'es un vrai salaud avec nous. Pourtant, tu vas nous offrir une des meilleures oeuvres vidéoludique.



Création de légendes



Je ne vais pas redire tout ce qui a été dit sur le gameplay, les nouveautés et le reste. Je ferai un paragraphe sur ça en fin de critique.
Ici je vais parler de la plus grande réussite de MGS 3 pour moi. Jouant au jeu en 2015, graphiquement c'est clairement beau pour 2004 et la PS2 mais même la version HD ne rend pas le jeu sublime. L'élément clef du jeu est ses personnages.
On pourrait résumer ce paragraphe et même cette critique à un personnage : The Boss.
Meilleur personnage secondaire dans l'univers vidéoludique. Un background d'enfer, un charisme, des valeurs, un combat, une mort et surtout un message. Tout est réuni en The Boss qui explique en quoi Kojima parvient à créer des personnages profonds, intelligents et humains. On ne se cantonne pas au gentil et méchant. This is the real world !


Après la cinématique finale, qui a un dosage parfait dans la longueur et le rythme par ailleurs, on se rend compte qu'au delà du personnage, se trouve un message. Plus ou moins déjà connu, on se trouve simplement sur le cul par la manière magistrale dont Kojima intègre cela dans un jeu vidéo. Et on comprend juste parfaitement la suite de l'histoire de Big Boss et les raisons de sa radicalisation.


Dernier petit points, j'ai entendu pas mal de petites choses contre Kojima à propos de Quiet de MGS 5. Alors oui dans ce MGS elle semble être femme objet (d'ailleurs j'ai entendu qu'elle avait une histoire vraiment incroyable). Mais au vu de ce qu'a réussi Kojima avec The Boss, ou même Eva, le monsieur n'est pas misogyne.


The Sorrow.



Retour aux bases



Tant bien pour le scénario que pour le gameplay. On pose de nouvelles bases.
Camouflage, jungle, peinture ou encore nourriture pour remonter sa barre d'endurance. Sans oublier la chasse pour la nourriture ou des items et l'option pour guérir Big Boss. Que de nouveautés qui offre au jeu une profondeur jamais atteinte auparavant sur le gameplay. Chaque zone offre multiples possibilités et un côté survie réaliste s'installe.
Je rappelle qu'on parle d'un jeu de 2004 sorti sur PS2. Hallucinant.
C'est le meilleur MGS d'un point de vue gameplay.



Conclusion



Ce titre se situe dans une rupture avec le reste de la série. Préquel de la série, on va découvrir l'un des scénarios les plus travaillé, complexe et intéressant. Avec des personnages haut en couleur, des combats de boss titanesque et une production au sommet. On a sous les yeux un produit maîtrise de A à Z. La cinématique offre l'un des plus beaux moments vidéoludique de ma vie de joueur. Avec un profondeur et en connaissance de la vie futur de Big Boss, on est littéralement bouche bée devant son écran.
Seul regret, le 4ème mur tient bien dans ce volet, malgré les propos réalistes de Kojima sur l'histoire, la réalité ou encore la politique.


Snake Eater est un titre parfait. Episode charnière sur la torture physique et psychologique de Big Boss. Whaou !
Hâte de jouer à Peace Walker pour retrouver ce personnage.
Mais avant ça MGS4, le si polémique...


Merci

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le 24 sept. 2015

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Provehito

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