Digne successeur de "Metro 2033", "Metro: Last Light" offrira un nouveau challenge au aventuriers perdus dans les méandres d' un Moscou post-apocalyptique, en attendant le prochain opus dont les premières rumeurs sont apparues sur la toile il y a quelques temps. L' histoire reprend là où s' était terminé le premier épisode avec comme protagoniste Artyom. Pour les détails, allez voir wiki.
Cette série de jeu partage le même ADN que la trilogie culte des "STALKER". Rien d' étonnant à cela au premier abord, puisqu' on retrouve à la conception les mêmes esprits imaginatifs et créatifs qui ont donné naissance à cet univers post-soviétique, enfanté par la catastrophe nucléaire de Tchernobyl . Les fans de la série retrouveront ainsi le même univers graphique, mais aussi sonore. A tel point que de nombreux bruitages (ferraille qui crisse, jets de vapeurs, sons lugubres, etc) sont directement importés du jeu STALKER. Paresse? Hommage? Réduction des coûts? On ne se plaindra cependant pas. Soit dit au passage que si vous ne possédez pas cette trilogie, il est toujours temps de vous y mettre: l’essayer, c' est l' adopter comme disait Pierre Bellemare dans Téléachat. Et les mods sont de grande qualité.
Contrairement à son lointain cousin, la série de "Metro" offre cependant un gameplay exclusivement linéaire: là où "STALKER" faisait la part belle au RPG, ici, peu de place à l' exploration, sauf s' il s' agit de looter les cadavres afin de récupérer les munitions et filtres à air. Exit donc les quêtes annexes, les dialogues à choix, la gestion des armes, et les fins multiples. On est dans le pur jeu de tir.
Je ne vous le cache pas, le jeu peu parfois être impitoyable. C' est un autre aspect commun avec "STALKER". "Metro" fait partie de cette catégorie de jeu qui s' oppose farouchement à la domestication du gamer lambda. En d' autres termes, si vous voulez progresser et profiter pleinement de cet univers, il va falloir le dompter et le mériter. C' est un jeu qui ne s' offre qu' aux plus persévérants.
Je tiens à exprimer ici publiquement ma sympathie pour ce jeu, mais aussi plus généralement pour tous les jeux qui offrent des campagnes solo complètes, à une époque où le multi devient la norme. Car nous vivons une époque où cette catégorie de jeu se meurt doucement dans l’indifférence. Les éditeurs, et leur département des finances soucieux du retour sur investissement, ont parfaitement saisis les nets avantages qu' offrent les jeux en multi à notre époque. Là où un joueur en campagne solo prend son jeu pour argent comptant et ne désire pas investir plus dans des cosmétiques inutiles (il l' a payé après tout ce jeu), le multi pousse de manière pernicieuse le joueur à l' achat compulsif in-game: nouvelles cartes multi, nouvelles armes, loot, objets collectors, etc. Tout est bon pour vous soutirer un petit sou supplémentaire. Car au final, chaque petit sou représente une manne financière considérable. Au final, les campagnes solo deviennent le parent pauvre du jeu moderne, et celà devient un vrai problème