Weiss ! Espèce d'abruti ! Ressaisis-toi bouquin pourri, ou tu vas le
regretter ! Je vais t'arracher les pages une par une ! Ou alors te
jeter dans un putain de fourneau !



Nous suivons un jeune garçon dans un monde médiéval qui va tout faire pour guérir sa sœur Yonah d'une maladie appelée la Nécrose Runique.
Un beau jour, il va faire la rencontre du Grimoire Weiss qui, selon la légende, pourrait sauver le monde. En dénichant des Vers Scellés qui peuvent renforcer sa puissance, le garçon espère pouvoir sauver sa sœur sans se douter des vérités auxquelles il devra faire face.



Un titre enfin mis en lumière



Avant toutes choses, pourquoi NieR Replicant ver. 1. 22474487139... ? Selon les dires de son réalisateur YOKÔ Tarô, c'est tout simplement parce que le jeu n'est pas un remake aussi massif que n'a pu l'être FINAL FANTASY VII Remake mais n'est pas non plus un simple portage du titre original.


NieR Replicant ver. 1. 22474487139... est donc la ressortie du jeu original appelé NieR de 2010 développé par les studios Cavia où vous incarnez un jeune homme cherchant un remède pour sauver sa sœur de la Nécrose Runique. Au contraire de la version européenne d'époque, nous incarnerons le frère de Yonah et non plus le père qui malgré tout sera jouable dans le DLC Le monde des vaisseaux vacants inclus dans le titre.


Nous suivons donc Nier qui va parcourir le monde afin de pouvoir guérir sa sœur et le rythme de ce début de jeu sera très tranquille et pourra donc décourager de nombreux joueurs à continuer. Tout en découvrant les différentes zones et donjons du jeu qui seront limités mais souvent mémorables, vous serez invités à effectuer de nombreuses quêtes annexes afin d'amasser assez d'argent pour vous procurer toutes les armes, un point assez important du titre sur lequel je reviendrai. Outre cela, vous découvrirez vos futurs compagnons de voyages ainsi que différentes histoires et sous-intrigues, chacune déjà-vus mais dont la conclusion pourra s'avérer différente de ce à quoi l'on peut s'attendre. Le tout s'enchaînera sans prévenir sur un climax de haute intensité, laissant présager de grandes choses pour la suite !


La deuxième moitié est bien plus dynamique, le titre ayant déjà montré tout ce qu'il avait à offrir, notamment ses donjons que l'on vous invitera pour la plupart d'entre eux à refaire avec cette fois-ci un focus mis sur la narration. Et si jusque-là NieR se présente comme un jeu sympathique mais peut-être trop tranquille, il va gagner en intensité et surtout en émotions qui ne cesseront d'augmenter jusqu'au final épique nous conduisant à une première fin : la Fin A.


Si vous n'êtes pas adeptes des jeux de YOKÔ Tarô, sachez que celui-ci vous invite généralement à continuer votre partie après la fin, car si vous pensiez en avoir fini avec la première fin, vous n'êtes pas au bout de vos surprises. NieR Replicant vous propose de refaire le même jeu en recommençant à la moitié de celui-ci afin de redécouvrir les événements vécus et vos précédentes actions, en passant notamment par les sous-intrigues éparpillées dans le monde qui trouveront là-aussi une double lecture, nous faisant douter au final de notre propre rôle dans l'histoire, un ton donc gris donnant parfois lieu à des scènes assez fortes et intenses. Un ton au final mélancolique avec une narration qui nous poussera le joueur à s'interroger sur notre personnage jusque-là assoiffé de justice mais qui est peut-être dans le faux en réalité. Que ce soit lui ou les autres personnages, tous se retrouvent valorisés et là où on avait des compagnons assez lisses jusque-là, ceux-ci gagneront alors en intensité et surtout en épaisseur. Une fois la Fin B acquise, il vous faudra vous munir de toutes les armes du jeu afin de découvrir deux nouvelles fins (Fin C et Fin D) qui une fois encore enrichiront le jeu en rendant le tout doux-amer.


Ainsi la narration de NieR peut être assez déconcertante car si la première moitié du jeu est très classique, avec la présentation des lieux et des futurs compagnons du héros, la deuxième est bien plus tragique notamment dans la seconde partie où des scènes riches en émotions sont au programme avec une écriture très loin d'être manichéenne et où notre rôle à nous en tant que "héros" se verra remis en cause (Faisons-nous la bonne chose ou au contraire, allons-nous trop loin pour sauver notre sœur ?). Des questions qui seront loin d'être anodines et pour lesquelles différents points de vue se confronteront, le tout baigné dans une ambiance souvent mélancolique et qui encore aujourd'hui demeure assez unique.



Des mécaniques de gameplay remises au goût du jour



Comme dit plus haut, le jeu était déjà sorti en 2010. Néanmoins en raison de nombreuses coupes budgétaires, le titre était sorti dans un état déjà vieillot pour l'époque et cet aspect se ressentait aussi bien dans les graphismes que dans le gameplay très rigide. Cette ressortie sur PS4 permet d'enfin mettre ce titre en lumière après le succès démesuré de NieR: Automata. Et là où le dit titre se verra donc grandement amélioré, c'est bien dans son gameplay.


Bien qu'il soit moins riche dans son système de combos et un poil plus rigide que celui de NieR: Automata, Toylogic a tout de même fait du bon boulot. Que ce soit le système d'esquive ou de contournement d'un ennemi, le personnage demeure bien plus souple à manier. Bien qu'on ressente encore une certaine rigidité dans les sauts et double sauts, le tout reste assez agréable manette en main. On retrouvera le Grimoire Weiss, notre compagnon certes acerbe mais qui s'avérera d'une efficacité redoutable dans les combats en utilisant sa magie qui se renforcera en découvrant de nouveaux sorts au fur et à mesure de notre périple. De plus, on appréciera l'ajout d'un dash qui permettra de parcourir la carte à grande vitesse, rendant les allers-retours, notamment pour les quêtes annexes, bien plus supportables.


Et comment ne pas citer les combats de boss qui, comme dans le jeu original, seront l'occasion de vous adonner au joies du shoot'em up en évitant des centaines de boules que vous enverront les ennemis. Tantôt épiques, tantôt originaux, la plupart possèdent des patterns dans l'ensemble réussis et facilement lisibles et parviennent ainsi à demeurer mémorables.


Au niveau visuel cependant, le jeu laisse d'une manière globale assez mitigé. En dehors d'une séquence particulièrement travaillée, le reste demeure correct mais sans plus. Les textures sont assez lisses et les couleurs dans l'ensemble assez ternes. Malgré tout on retrouvera des décors souvent majestueux, chacun ayant sa propre ambiance comme celle du Temple Oublié que l'on visitera souvent, ou celle de la cité du désert Façade qui possède un level design plus qu'original. Ainsi, bien qu'on soit assez éloigné de l'ambiance apocalyptique d'Automata et qu'on s'oriente sur un style au demeurant plus médiéval, les différents lieux que l'on parcourt restent marquant à leur façon, grâce par exemple aux rencontres que vous y ferez ou au gameplay qui changera parfois radicalement, s'éloignant totalement de l'Action-RPG pour devenir un pur visual novel.


Le côté cache misère déjà présent dans NieR original est donc toujours aussi présent, tout comme les nombreux hommages et clins-œil à de nombreux styles de jeux, que ce soit le visual novel, le hack'n slash ou encore le survival horror. Mais bien d'autres sont présents, donnant donc un sentiment de découverte ou redécouverte pour les fans aguerris et qui cassera la monotonie du gameplay et de l'univers dont on aura vite fait le tour dans ce qu'il a à offrir en seulement quelques heures. Néanmoins malgré le peu de choses apparentes que le jeu semble proposer, il saura vous tenir aussi bien par sa diversité et son style de jeu qui change drastiquement que par ses personnages.



Des personnages toujours aussi atypiques



Avant d'aborder les personnages, je m'attarderai rapidement sur la version anglaise. Il est assez rare que je fasse un RPG japonais en VA, mais pour le coup celle de NieR Replicant est, comme son originale, d'excellente qualité. Par ailleurs on pourra acclamer les comédiens de doublage américains originaux qui ont tous répondu présent. Ainsi Grimoire Weiss doublé par Liam O'BRIEN sera toujours aussi acerbe et vous fera nombre de commentaires très méta lorsque vous accomplirez des quêtes annexes. Pour Kaine (Kainé), si vous craigniez qu'en 2021 son langage très fleuri soit censuré, c'est tout le contraire ! La comédienne Laura BAILLEY, même 10 ans après, se donne toujours avec autant d'énergie, rendant certaines scènes tout simplement mémorables. Ray CHASE (le Maître des Maîtres dans Kingdom Hearts χ Back Cover), le comédien jouant Nier, à partir de la seconde moitié du jeu, s'en tire très bien, au contraire du seiyuu japonais YUSA Kôji qui, je trouve, fait bien trop cliché et demeure trop dans le surjeu...


Il convient également de se pencher sur le chara design qui là aussi a été retravaillé et dont l'inspiration a été revu suite au succès d'Automata. En dehors de Nier qui lors de la première moitié du jeu est une quasi-copie de 9S, nous pouvons revenir sur Kainé. Bien qu'elle garde sa tenue très déshabillée, on s'attardera particulièrement sur son visage qui là aussi a un style beaucoup plus "poupon" contrastant avec son ancien chara-design plus mature, ce qui est assez regrettable vu que cette ambivalence dans son design original avait une cohérence scénaristique.
On pourra par ailleurs la citer comme l'un des personnages dont l'évolution est la plus intéressante à suivre, Kainé (Kaine) qui au départ ne choisit de se joindre à notre compagnon uniquement par soucis d'accomplir sa quête de vengeance, évoluera énormément dans le jeu, éclipsant Nier et parvenant encore aujourd'hui à rester un personnage fort et marquant, aussi bien par sa personnalité que par son histoire et son développement qui demeure abouti de bout en bout.


Nier, quant à lui, est un personnage déterminé, prêt à tout pour sauver sa sœur. Néanmoins le débat frère ou père résonne toujours. Pour ma part, je préférais l'idée du père qui cherche à sauver sa fille mais dans cette version, on voit le personnage principal beaucoup plus évoluer, que ce soit dans ses relations avec ses compagnons qui se révèlent plus logiques (notamment son rapprochement avec Kainé) ou dans ses actes qui peuvent s'expliquer plus facilement dû au fait qu'on suit au départ un gamin zélé et non pas un adulte quarantenaire. Ainsi, bien que le débat fera toujours rage et que personnellement je trouvais la thématique père-fille plus originale, il faut reconnaître que la version frère-sœur s'avère plus logique et fait plus de sens dans l'écriture du récit.


Emil pour sa part n'a pas changé et conserve son style plus qu'original, à savoir une tête bien étrange et un corps décharné, et demeure relativement bien développé. De plus on pourra saluer le fait d'avoir voulu lui donner plus d'épaisseur en approfondissant son background. Un personnage qui au final aura l'une des histoires les plus touchantes.


Ainsi on a un groupe de personnages toujours aussi atypique et même si leur caractère de base semblent être très clichés, ce groupe certes hétéroclite fonctionnera et on se prendra vite à les apprécier. Que ce soit Weiss avec ses répliques acides et ses commentaires brisant souvent le quatrième mur, Emil et son sourire de psychopathe, Kainé et ses injures à foison, ou tout simplement Nier un jeune garçon qu'on suivra devenir un guerrier accompli. Chacun demeure au final intéressant à suivre. C'est sans parler des personnages secondaires qu'on sera amené à revoir souvent comme le Prince de Façade ou encore les deux frères de la Montagne aux Robots, des personnages qui, s'ils sont moins exploités que les héros, restent malgré tout intéressants par leurs histoires.


Néanmoins on pourra regretter le traitement de Yonah qui, bien qu'étant pourtant le leitmotiv du héros tout au long du jeu, restera au final très sous-exploitée, et c'est dommage tant les interactions entre elle et son frère sont touchantes, souvent très justes et bien écrites.



Une nouvelle mise en lumière demeurant malgré tout écorchée



Néanmoins comme dit plus haut, le jeu malgré sa remise en lumière a conservé son aspect vieillot, et cela se ressentira principalement dans la structure même du jeu qui vous obligera, si vous désirez découvrir toutes les fins, à collecter toutes les armes du jeu, ce qui vous obligera à accomplir un certain nombre de quêtes annexes et… c'est là qu'on atteint le point faible du jeu !


Déjà soulevé dans ma critique du jeu original mais qui avec les années se voit encore plus flagrant, le premier segment du jeu vous demandera d’être le "larbin" du village ! Il suffit de voir le nombre hallucinant de quêtes annexes que l'on vous demandera. Et bien que certaines déboucheront sur des conclusions inattendues comme dans "Le Fugueur" ou bien vous offriront un joli moment chanté dans une taverne pour "Le Chant des Jumelles ", les trois quart des ces quêtes seront au final inintéressantes, consistant simplement à partir chercher une pastèque à l'autre bout de la carte pour la ramener au demandeur. Pire, l'absence de voyage rapide durant toute une moitié du jeu vous obligera à de nombreux allers-retours tout cela dans le but d'amasser de l'argent afin de pouvoir acquérir les armes qui sont toutes nécessaires pour l'obtention des fins C et D.


Le fait de refaire trois fois tout un segment du jeu afin de découvrir le fin mot de l'histoire pourra aussi s'avérer décourageant car bien que la deuxième partie amène de nombreuses surprises et rebondissements, la troisième réservera quelques surprises également mais qui s'avéreront bien plus rares, et c'est le souci. Car en dehors des dialogues et scènes inédites, vous effectuerez le même cheminement, les mêmes boss et les mêmes donjons, et c'est principalement en ça que NieR est un jeu qui, déjà à l'époque mais surtout aujourd'hui, peut s'avérer difficile d'approche. Là où Automata se diversifiait et justifiait sa Run B en prenant le contrôle de 9S et sa Run C en y abordant le cœur de son scénario, ici il n'en est rien, vous garderez le contrôle de Nier et effectuerez toujours les mêmes actions jusqu'à atteindre les nouvelles fins.


Mais malgré les quêtes annexes qui sont infernales et le fait de se refaire le même segment en boucle, NieR Replicant parvient à nous embarquer et surtout, à surprendre, en particulier les fans aguerris.



Remake ou Remaster ?



En effet, comme dit plus haut, le jeu n'est pas un remake mais pas non plus un remaster, au contraire. Nier Replicant ver.1.22474487139... serait plus une director’s cut dont il tait le nom. Néanmoins encore par respect envers l'original mais possiblement aussi pour des raisons de budget, le jeu offrira de nouvelles séquences textuelles approfondissant un personnage qui jusque-là s’était surtout fait remarquer pour sa tête à meme. On aura également davantage de cinématiques qui là aussi mettront en scènes des personnages trop peu vus et dont le rôle dans l'histoire était bien trop peu exploité pour comprendre leurs véritables motivations.


Mais surtout, on aura tout un segment inédit qui se déroulera dans la ville de Littoral, ville totalement sous-exploitée dans le jeu d'origine et qui rendra honneur aux jeux d’enquêtes et point’n click avec pour point d'intrigue un navire échoué sur la côte qui débouchera sur une séquence là encore pleine d'émotions. Ainsi on pourra être surpris par les nombreux ajouts fait ici mais qui malgré tout s'intègreront de manière totalement transparente dans la narration du titre, sans que cela ne nuise à notre immersion.


Enfin, il serait incongru de ne pas citer les musiques du jeu, OKABE Keiichi avait, pour l'original, signé une composition quasi sans fautes dont les divers morceaux collaient parfaitement à l'atmosphère mélancolique du jeu, que ce soit "Song of the Ancient", "Emil/ Karma", ou "Kaine/ Escape". La plupart des mélodies étaient devenues cultes, si bien que plusieurs d'entres elles furent reprises dans NieR: Automata. Ainsi 11 ans plus tard, est-ce que ces mélodies sont toujours aussi bonnes ? Mais bien sûr que oui ! L'intégralité des morceaux ont été retouchés et bien que certaines pistes pourront perdre de ce côté mélancolique, la plupart gagnent en intensité dramatique et épique ! On retrouvera toujours ce langage purement inventé par Emy EVANS intitulé "langue du chaos" qui a donné cette aura si particulière à la série, un dérivé de plusieurs langues jusqu'à ce qu'elles soient impossibles à discerner. En outre, la chanson thème du titre "Ashes of Dreams" se voit là aussi reprise de très belle manière avec une mélodie bien plus marquée.


On pourra citer la musique "Gods Bounds of Rules" qui se voit reprise ici de manière absolument majestueuse ou encore le thème "Song of the Ancient" qui se voit de nouveau repris de manière encore plus mélancolique qu'il ne l'était déjà. On aura également de nouveaux morceaux dont une nouvelle chanson intitulée "Fleeting Words/ Outsider" qui sera superbe, contrastant avec sa version alternative "Fleeting Words/ Family" qui elle sera plus émouvante.


Ainsi, Nier possédait une soundtrack somptueuse mais à mes yeux, cette nouvelle version parvient encore à sublimer certains morceaux. On pourrait s'attarder sur la nouvelle version de "Emil/ Karma" dont une partie reprend la rythmique du morceau disponible dans NieR: Automata ou "Shadowlord" qui atteint une intensité très rarement entendue ! Les quelques nouveaux morceaux entendus feront tout aussi mouche donnant un OST dont on se prendra à fredonner certains airs.



Prototype et non suite d'Automata !



Ainsi il semblerait évident que NieR est un très bon jeu mais je me dois d'être honnête, si son histoire et ses personnages dont certains regagnent leurs lettres de noblesses en font un titre superbe, je vous met tout de même en garde. NieR Replicant ver.1.22474487139... est un prototype de NieR: Automata, ce qui signifie que même si la seconde moitié du jeu est excellente, la première est malheureusement peu vendeuse en raison de son côté quêtes annexes qui sont littéralement un enfer à effectuer, en particulier lorsqu'il faut récolter des ingrédients dont le taux de drop frôle l'absurde (les peaux de chèvres, on pense à vous !) tout cela dans le but de débloquer les armes nécessaires pour l'obtention des dernières fins.


Ajoutez cela au fait de devoir refaire trois fois le jeu pour en saisir toute l'offre dans un monde qui vous paraîtra rapidement plus qu'étriqué au vu des zones que vous connaîtrez par cœur à force d'y multiplier les allers-retours pour des quêtes annexes d'une platitude absolue, tout ceci n'est donc pas engageant...


Et pourtant… 10 ans après, NieR fonctionne toujours. J'ignore si c'est du à ce côté cache-misère ou bien au côté humble du réalisateur qui sait que ces jeux ne sont pas de GRANDS jeux et qui utilise donc de nombreux stratagèmes comme le changement de gameplay durant plusieurs phases pour divertir le joueur...


Mais NieR Replicant a une histoire prenante tout comme une ambiance qui lui est propre, bien qu'il soit, j'insiste sur ce point, dans ses thématiques et ses personnages, fort différent de NieR: Automata. Tout comme son ton, NieR a une ambiance mélancolique mais au final reposante, donnant lieu à un jeu qui certes est assez mal construit dans sa structure narrative très répétitive mais qui au final parvient à séduire pour peu qu'on sait dans quoi on s'engage et qu'on ne s'attende pas à retrouver un NieR: Automata bis.


Ainsi ce titre ne se destinera pas à tout le monde. NieR est un jeu qui en 2010 est sorti cassé mais qui avec cette nouvelle version voit son matériel de base réparé pour offrir enfin une vision complète de son univers et de ses personnages, bien qu'il subsiste encore de nombreux défauts qui auraient pu également être corrigés. Mais on ne peut nier qu'il y a eu des efforts de fait, à commencer par la narration beaucoup moins cryptique, aussi bien concernant l'univers dont certains dialogues feront cette fois-ci directement mention à Drakengard , que pour les personnages eux-mêmes qui pour la plupart se voient enfin approfondis. Bien que le tout ne soit pas parfait, ça a le mérite d'être là.


Ainsi YOKÔ Tarô fait mouche encore une fois et saura même récompenser les plus courageux en offrant une ultime séquence à ceux qui penseront avoir entièrement terminé le jeu. Séquence qui ravira parfaitement les fans de de son univers certes tordu mais ô combien fascinant en posant à nouveau de multiples interrogations et de remises en questions pour le futur de la franchise, mais écrire cela est déjà bien trop en dire, ainsi je vous laisse la surprise.



Les nouvelles cendres d'un rêve



Ainsi, si NieR Replicant Ver 1.22474487139... est un jeu au-delà du pénible et peu attrayant dans son premier segment, il s'enrichira de manière exponentielle dans son second segment et narrera jusqu'à son bouquet final une histoire au ton certes gris qui ne se destinera pas à tout le monde mais riche en émotions.


NieR est un titre qui se revoit enfin mis en lumière, dans une version étoffée avec une narration beaucoup moins elliptique qu'auparavant et même s'il doit assumer son grand âge, la refonte technique et le réarrangement du gameplay rendent le tout beaucoup plus supportable.


Un jeu au final passionnant qui même s'il vous pourra vous décourager à plusieurs reprises saura vous récompenser à chaque nouvelle partie.


Un jeu du cœur !

DuotakunoSora
9
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le 18 juil. 2021

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Duotaku_no_Sora

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