Outlast
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Outlast

Jeu de Red Barrels (2013PlayStation 4)

Journal de bord de Miles Upshur, 24 février 2013 (divulgachage imminent)

24/02, 20h30


"Diane, 20h30, le 24 février. J'entre dans la ville de Lake County, Colorado. Je n'ai jamais vu autant d'arbres de ma vie.
Une source venant de l'asile de Mount Massive m'a invité à faire une enquête sur cette endroit, jurant que l'endroit est louche et qu'il se passe moult choses pas nets pour un sou. C'est la chance de ma vie, je vais pouvoir pondre un super article qui va pouvoir m'aider à financer mon opération des poumons, afin de réduire cet affreux problème d'asthme qui me gâche la vie. Je viens d'arriver sur place, avec ma bite, pas de couteau, mon camescope et mon carnet. Je compte bien tout documenter, de A à Z. L'endroit ne paraît pas très accueillant, d'ailleurs il n'y a pas un chat. Je vais me rapprocher du bâtiment principal."


24/02, 20h32


La porte d'entrée est fermée. Bon, j'aurai peut-être dû me renseigner un peu avant d'arriver, car visiblement personne n'est là pour m'ouvrir. Du coup je me sens comme un con. Pourtant, je vois que des lumières sont allumées, l'endroit n'est donc pas à l'abandon. Je pourrais essayer de sonner à la porte, mais c'est plus facile de rentrer par une fenêtre ouverte. Bon vu que la porte est fermée je sais pas comment je vais sortir de là mais vu que je suis un peu neuneu sur les bords, je ne réfléchis pas et j'entre donc par effraction."


24/02, 20h33


"Diane, j'aurai pas dû. Il y a des cadavres partout, des tripes, du sang, de la cervelle, du caca, des boyaux, des fluides corporels aux couleurs exotiques, et quelqu'un à planqué la serpillière. Moi qui espérait une tasse de café avec une part de tarte à la cerise... J'ai croisé un type, empalé, me disant qu'il fallait que je foute le camp.
Pour être honnête Diane, je pourrais foutre le camp. Je pourrais prendre une tour d'ordi ou une chaise et péter une vitre, mais je suis effectivement neuneu. Plutôt, je vais essayer d'aller au sous sol pour me faire chier à remettre l'électricité pour ouvrir la porte d'entrée, au risque de ma vie car un monsieur est là et chercher à me faire la peau. Je me sens impuissant, Diane, car je ne souhaite pas lâcher ma caméra, même pour trouver une arme de fortune. En vérité, je mise tout sur mon asthme assourdissant pour rendre sourds mes adversaires et m'enfuir. Bref, je fous l'électricité et hop je me casse vite fait bien fait."


24/02, 20H56


"Diane, je me suis fait attaqué par un bonhomme qui se prend pour un prête ou quelque chose dans le genre, et me voilà en prison. Je ne suis pas seul, il y a des gens qui sont un peu foufous et qui, je dois l'avouer, me filent les jetons. Je ne sais jamais ils vont essayer de m'étriper ou me proposer un bon café bien chaud, et c'est toujours avec une certaine appréhension que je m'approche d'eux, car la situation peut dégénérer en deux secondes.
En revanche, les centaines de litres de sang et de membres coupés tout les 3 mètres commencent déjà à me faire ressentir une certaine routine, ce qui est fort dommage car certaines parties de mon épopée sont vraiment marquantes et flippantes. Disons que à force, les trucs gores, bah ça fait plus le même effet. Si il y avait un truc gore de temps en temps, là ça serait marquant ! Mais là, bah tout se ressemble, et c'est limite quand il n'y a pas 46 cadavres dans une pièce que je me dis "hey c'est nouveau". Pour ne rien arranger, les décors se ressemblent un peu tous. Heureusement qu'il n'y a qu'un seul chemin à prendre à chaque fois."


24/02, 21h07


"Diane, j'ai réussi à atteindre des égouts. Bon dieu, pourquoi il faut qu'il y ait toujours des égouts ? Vivement que je commence à voir des décors intéressants, parce que là, les images que je filme se ressemblent vraiment toutes. Heureusement que la vision nocturne de mon camescope donne un véritable cachet magnifique à l'image, on se croirait dans REC 2, vous voyez Diane ?
Les gens dans les égout sont toujours pas plus sympa qu'à la surface. Je fais que me barrer tout le temps, et je leur claque la porte au nez à la moindre occasion. J'ai même appris à retourner mon coup comme une chouette pour regarder ce qui me pourchasse. Sauf que bah, ça ne m'a servit à rien du tout. Je regarde derrière moi, et ya quoi ? Bah le mec qui me poursuit. Mais ça je le savais déjà (car je ne peux faire faire qu'en courant, du coup c'est même pas pour dire de surveiller mes arrières, non c'est uniquement pour apprendre quelque chose que je sais déjà lors des courses poursuites). En plus, je me suis mangé plein de murs à cause de ça, parce que comme un con je regardais derrière moi au lieu de voir où j'allais. Et croyez moi Diane, et c'est voyant où je vais que je peux survivre dans cet asile de fou dingues."


24/02, 21H34


"Nom de Dieu, Diane. Un fou malade dangereux dingue m'a coupé deux doigts. Mais je ne lui en veux pas trop, le type a l'air fascinant. A la fois je ne veux plus jamais le croiser, à la fois je veux me venger en lui enfonçant symboliquement deux doigts là où même mon camescope ne pourra pas éclairer, et à la fois je veux boire un bon café avec lui avec lui et l'écouter parler du sujet qu'il veut. C'est fou. Serait-ce de l'amour ? Non non non je refuse d'y croire. Merde comment on rembobine ? Bon bref on s'en fout, je vais déjà passer pour un déviant après avoir filmé pendant 10 minutes un type se masturbant sur un tas de cadavres. Je me suis libéré de mes liens comme par magie d'un cou comme ça, alors que 20 secondes avant je ne pouvais pas - quelle chance ! - et j'ai recroisé le docteur qui m'avait "opéré". Après lui avoir proposé "bon, café, pas café ?", et avoir compris qu'on n'aurait plus jamais de discussion intéressante, je me suis vite fait une raison et j'ai même réussi à buter cet affreux jojo. Quel gâchis, notre relation aura duré 5 minutes à tout casser. Mais c'est quand même plus long qu'une pile de mon camescope, au passage. Foutu matos de merde."


24/02, 21h40


Enfin dehors Diane ! Mais enfin, pas tout à fait. Je suis dehors mais toujours dedans, en fait je suis dans une sorte de cour, et il fait nuit noire. Ou plutôt, nuit verte, car impossible de voir quoi que ce soit sans mon camescope en mode nocturne. Je dois dire, Diane, cette escapade dehors m'a fait une bouffée d'air frais dans tout les sens du terme. Un peu plus et j'en avait marre des couloirs tous semblables et tout ça, là ça change un peu, et en plus je me sens enfermé même dehors, autrement dit mes mésaventures ne sont pas prêtes d'être finies."


24/02, 21h43


"QUE QUOI ?! Un fantôme ? Je de quoi hein ? Mais hein ? Un fantôme. Diane, il y a un fantôme. Et puis quoi encore ? Des histoires avec des nazis ? Ahahah !"


24/02, 21h59


"De retour à l'intérieur, je recroise mon pote le Prête, Martin je crois, qui me dit qu'à l'étage il va y avoir une méta teuf, et que je suis convié. Et je dois dire qu'il m'a sacrément bien vendu le truc parce que mon objectif a toujours été de me barrer loin d'ici, mais là c'est d'aller à la boum du Prête Martin. Et autant dire que je risque d'en chier car tout le bâtiment est pété."


24/02, 22h35


"C'était pas vraiment une boum, à vrai dire c'était plus un barbecue chelou. J'ai pas vraiment kiffé, mais bon ce n'était pas moi le dindon de la farce, ou plutôt la saucisse géante de l'histoire (désolé Diane, je commence à me sentir fatigué et tout les coups de machette que je me prends dans la figure n'arrangent rien). J'ai pu me barrer ni vu connu, et j'ai même dû actionner des valves pour échapper au grand monsieur qui se téléporte dans l'asile pour me tuer depuis tout à l'heure. D'ailleurs Diane, finalement je ne fais que deux choses ici, filmer partout en me chiant dessus et ouvrir des vannes en me chiant dessus (ou récupérer des clefs, appuyer sur des boutons, c'est pareil de toute façon)."


24/02, 22h48


"Alors Diane, je sais pas comment mais me voici dans un laboratoire souterrain. Les architectes devaient vraiment kiffer Resident Evil dis donc. Sinon, rien à dire à partir que tout se ressemble, ya rien à y faire, c'est bizarrement grand pour rien et je m'y perds facilement, la honte quand même, et que revoilà mon ami le fantôme. En plus de pas faire peur, je sais pas vraiment ce qu'il fout là, j'ai pas lu les dossiers que j'ai trouvé dans l'asile car ils racontaient rien de bien palpitant. Apparemment je suis censé avoir peur car il a tué le gros méchant comme si de rien n'était, mais rien à faire je commence à m'en foutre un peu. J'ai surtout hâte de partir pour de vrai quoi. Au fait, je peux voir le fantôme digne d'un épisode de Scooby Doo grâce à ma vision nocturne, mais c'est débile car les décors sont littéralement blanc, alors j'ai pas vraiment envie de me cramer les lentilles."


24/02, 23h01


"Diane, je m'apprête à sortir. Je me suis vaguement battu avec le fantôme, et il est rentré en moi (dans une hétérosexualité déclarée préciserais-je) mais ça va je me plains pas. J'ai juste envie de sortir vraiment maintenant, me fait un peu chier là.
J'espère juste que la fin de mon épopée ne sera pas expédiée, gratuite, et faussement subversive, ce serait le pompon ! De toute façon j'ai bien mérité mon café et ma tarte à la cerise, Diane. Un café à l'image de mon aventure, courte et intense, mais avec qui laisse malheureusement un fort goût amer sur le palais."

Nathan_Cooper
6
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le 20 déc. 2020

Critique lue 142 fois

Nathan Cooper

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