Le nom sur la boite ne fait pas tout...

Subject 13 est le pétard mouillé typique. Point & click paru sur PC en 2013 pour une quinzaine d'euros, le jeu s'est principalement vendu sur le nom de son créateur, Paul Cuisset. Pour ceux à qui le nom n'évoquerait rien, sachez qu'il s'agit la du papa de Flashback mais aussi des Voyageurs du Temps, souvent considéré comme le père des Point & Click.

Le pitch de départ est classique mais efficace. On incarne Franklin Fargo qui, suite à une tentative de suicide, se réveille dans un mystérieux laboratoire sans savoir comment il est arrivé là. Guidé par une étrange voix aux allures d'IA, qui l'invite à se sortir de là pour le rejoindre, il va tenter de découvrir les raisons de sa présence en ce lieu. Le scénario, intriguant au départ, se révèle être assez décevant sur la longueur, n'évoluant pas d'un pouce au long des cinq heures que dure l'aventure. On a bien quelques enregistrements pour approfondir le tout mais ça ne va jamais très loin. L'intrigue se conclut au final avec une brutalité déconcertante et une fin qui ne veut strictement rien dire.

De Subject 13, on retiendra principalement les énigmes du second chapitre, assez réussies, et une ambiance sympathique. Pour autant, le reste des énigmes se ressemblent beaucoup trop et surtout, manquent de clarté. On passe souvent plus de temps à se demander ce que le jeu veut que l'on cherche plutôt qu'à chercher la solution de l'énigme en elle-même. Par exemple, vers le milieu du jeu, on va trouver une corde qui retient un objet. Un peu plus loin, on tombe sur un couteau. Logiquement, la première chose que l'on fait est d'essayer de couper la corde avec le couteau mais cela ne marche pas. Pour quelles raisons ? Vous ne le saurez pas. Ainsi, après 15 minutes de balade dans la zone à chercher une réponse, on commence à faire un peu n'importe quoi, à cliquer partout, à voir si on peut utiliser la pagaie sur la hutte en bois, à assembler les items au hasard... etc. Et la, surprise ! Le couteau était enfaîte rouillé et il suffisait de lui verser du soda (oui oui) pour le remettre comme neuf ! Sauf qu'à aucun moment le jeu nous indique que le couteau est rouillé, ce qui semble être quand même la base de ce genre de situations.

En règle générale, le jeu à des gros problèmes d'ergonomie et il n'est pas rare que le curseur nous propose une interaction la ou il n'y en a pas ou vice-versa. Tous ces éléments nous donnent l'impression d'être face à un jeu bâclé (bien que prometteur) et vendu bien trop cher, à l'époque, pour ce qu'il propose. Même en solde je ne saurais vous recommander Subject 13, bien trop mal pensé dans son Game Design comme pour offrir une expérience un temps soit peu divertissante.