C&C Tovarishchi

Dans Syrian Warfare, vous aurez le plaisir d'incarner un policier resté loyal au regime d'Assad. Après que sa ville natale ai lâchement été attaquée par l'armée Syrienne libre, il est amené à diriger un groupe de soldats fidèles au regime pour sauver son pays du chaos.
L'armée Syrienne libre est présentée comme un groupe de mercenaires à la solde de l'occident. Ils sont uniquement intéressés par l'argent et par organiser des complots pour déformer la vérité auprès de l’opinion mondiale...

Les textes sont très premiers degrés, un genre de Russia Today puissance 100 ou de C&C qui se prendrait au sérieux, mais Russe. Je ne vois pas comment le jeu est autre chose qu'une commande du Kremlin, c'est du soft power à la papa qui va bien; on peut s'en offusquer, ou s'amuser de voir la propagande venue de l'Est c'est si rare dans le jeu vidéo.

Niveau perf, ce n'est pas glorieux : Syrian Warfare plante de temps en temps, ses sauvegardes peuvent être corrompues, des scripts ne se lancent pas ou des achievements ne se débloquent pas...
Les patchs sporadiques de l'équipe de "Cats Who Play" ne font qu'effleurer le problème.

Le plus étonnant reste que derrière ses bugs et son scénario caricatural, le jeu est plutôt bon : la gestion du combat de rue ou des véhicules est très bien réalisée. Le jeu se joue à petite échelle, et c'est à ma connaissance le seul RTS dans univers moderne et réaliste qui s'en sort aussi bien.
Les tanks sont un plaisir de puissance de feu mais se feront détruire sans pitié par un ATGM bien placé, un véhicule abandonné peut être réparé et retourné contre l'adversaire, la conquête de la ville se fait rue par rue, avec support de toutes les troupes possibles...
A noter aussi, une gestion des munitions et des armes à ramasser, mais suffisamment légère et bien faite pour que ce soit un plus tactique, sans complexifier les combats.

La campagne, presque trop courte, se finit par une vidéo à gloire de la Russie et de l'héritage culturel et historique de la Syrie, tout en poésie...