Tales of Symphonia a laissé en moi une très bonne impression. Certes, il était vraiment perfectible. Les combats étaient sympas, mais pas exceptionnels, l'animation était un peu à la ramasse, le scénario parfois décousu, et les dialogues un peu niais... Et pourtant, je suis tombé amoureux de son univers et de ses personnages.

Quand l'équipe de Symphonia s'est penchée sur Tales of Vesperia, avec plus de moyens, une console plus puissante, et un design encore plus réussi pour les personnages, j'étais encore plus jouasse. Et je regardais en salivant la jaquette encore vierge de Tales of Symphonia : Dawn of the New World la suite de l'opus Game Cube qui attendait patiemment que je la déflore, immobile sur le meuble de ma télévision, telle une petite fille bâillonnée dans ma cave.

Si j'avais su tout de suite que le chara designer n'était pas le même... que l'équipe entière n'était pas la même, j'aurais peut-être été moins enthousiaste... Et pourtant, je me suis jeté dessus dès que Vesperia a été terminé.

Cela explique en partie la taille de ma déception.

Pourtant, cela commençait bien. Une petite vidéo d'introduction, assez bien fichue, avec la présentation des deux nouveaux héros (l'héroïne est plutôt kawaï) puis des passages furtifs avec les anciens persos qui, on le sait, viendront nous prêter main forte durant l'aventure.

Le jeu débute alors... La voix de Kratos (héros du premier volume) nous raconte vite fait le scénario... Le monde a été réunifié, patati, mais grosses tensions entre les habitants des deux anciens mondes, notamment à cause de la différence technologique et sociale qui les sépare.

Le jeu commence enfin et là, première douleur : Les graphismes. Tu peux oublier le cell shading certe un peu baveux de l'opus Game Cube. Sur Wii (normalement plus puissante quand même), on a le droit à un design plus réel, ce qui me soule déjà. Si je ne joue pas aux FF dernières générations, c'est parce que je veux du RPG en mode dessin animé, des textures un peu flashies, des couleurs chatoyantes, et pas trop de réalisme. Et puis, graphiquement, lorsqu'on passe d'une 360 à une Wii, on a trèèèèèès mal.


Mais le pire commence avec l'introduction du héros, dont les parents sont tués par Lloyd, héros de Tales of Symphonia premier du nom. Bien sûr, on se doute qu'il y a anguille sous roche et que soit Lloyd est possédé, soit ce n'est pas le vrai... Enfin bon, il tue les parents du héros... Emil. Je pensais qu'on avait touché le fond avec Colette dans le premier opus (mais je m'y étais habitué), mais là, j'ai l'impression de jouer à Ratatouille putain.


Donc, Emil est un loser de chez loser... Même physiquement, c'est une pâle copie de Cloud fr FF VII.

Emil est nul à chier. Il ne sait pas parler, et il est très timide... On peut le comprendre par rapport au scénario puisqu'il va avoir un dédoublement de personnalité... mais il faut savoir que ça ne sert pas du tout les scènes de dialogue, qui sont affligeantes de lenteur et trèèèèèès mal jouées. On enchaîne ainsi des millions de cut scènes dégueulasses. Tout le monde dans le village déteste Emil, et on finit très vite par rejoindre l'avis du village. Finalement, il retrouve ensuite l'héroïne, Marta, qui est plutôt choupi, et qui a quand même plus de charisme et de prestance que l'autre trouduc...


Petit sursaut, je poursuis le jeu, espérant trouver plus de plaisir dans le mode combat.

Souffrance éternelle. Les héros se traînent et les coups sont très répétitifs. Rien à voir avec Tales of Vesperia et ses combats à la limite d'un beat them all. Ensuite, on peut capturer des monstres... Et on se retrouve avec ce système débilissime de collection de monstre avec des gueules dégueulasses qui donnent envie de tout, sauf de les avoir à ses côtés...

Non, je te jure, c'est pas Pokémon !

Ensuite, la grosse arnaque vient du fait que les anciens héros vous accompagnent seulement pour quelques minutes de jeux, histoire de faire leur apparition remarquée, de toucher leur chèque et de repartir...

En plus, ils subissent aussi le contre coup de ce design vomitif qui perd son cell shading. L'excuse immonde étant que le nouveau chara designer, par respect pour l'ancien, n'a pas osé les faire vieillir (alors que l'aventure se passe deux ans plus tard)... On retrouve donc Lloyd qui a muri psychologiquement, mais qui s'habille toujours en Spirou et mesure 1m20, Colette qui doit bien avoir 18 ans mais qui a eu un problème avec ses hormones de croissance, etc, etc...

J'ai éteins le jeu après moins d'une heure à le parcourir... J'ai été voir des vidéos sur le net pour voir si le scénario était intéressant, en me spoilant bien violemment... Je n'ai même pas frémis... Quelle déception...

Heureusement que la suite de l'OAV de Tales of Symphonia va bientôt arriver ! On pourra au moins se rattraper en regardant un anime de très bonne qualité, accompagné d'une superbe musique.
CaliKen
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le 12 août 2010

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CaliKen

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