La première fois que j'ai joué à The Last of Us, l'année de sa sortie, la claque a été totale. Comme beaucoup de monde, le visuel, la bande-son, le scénario et la mise en scène m'avaient scotché. Puis, jeune fougueux que j'étais, j'ai enchaîné les titres vidéoludiques à la pelle, des années durant, avec toujours plus ou moins d'enthousiasme et de passion. Mais ce n'est que récemment, au vu des trailers du second épisode, que j'ai décidé de faire l'acquisition de ce Remastered.


D'incroyables émotions me sont revenues, comme si aucun jeu n'avait jamais autant réussi à me toucher. Et c'est le cas. J'avais oublié à quel point TLOU nous entraîne dans son univers, aussi abîmé que magnifique. J'avais oublié à quel point les personnages étaient écrits avec justesse, chacun ayant son point de vue sur la survie et le monde qui les entoure. Aucun manichéisme dans ce jeu ; même Joël, le protagoniste incarné par le joueur, va parfois se montrer bien plus sombre que le héros classique du jeu vidéo. De plus, comment blâmer les ennemis humains, quand on n'a pas connu leur parcours ? TLOU pose une réflexion, tout au long de ses cinématiques, ses dialogues et son histoire : dans un monde plongé dans le chaos, qu'adviendrait-il de "ce qu'il reste de nous" ? La bonté n'est pas une qualité intrinsèque dans notre réalité, et elle l'est encore moins dans le jeu.


Que dire de la musique, proche du minimalisme, portée avec brio par Gustavo Santaolalla ? De l'esthétique du jeu, qui oscille sans cesse entre l'inquiétude laissée par les ruines de la civilisation et la beauté de la nature qui reprend ses droits ? Une pensée toute particulière pour la scène des girafes, qui est sans doute l'un des plus beaux moments que j'ai pu voir dans toute ma vie de gamer (à savoir plus de 20 ans, c'est dire). Cette scène d'une puissance incroyable, où soudain la peur et la mort n'existent plus, où la seules la douceur et la vie prennent place...


Enfin, grâce à cette édition PS4, j'ai pu m'attaquer au DLC sur Ellie et Riley, ce court préquel à l'histoire qui n'est pas en reste niveau mise en scène et émotions... C'est la force d'un préquel réussi, nous surprendre alors qu'on connaît déjà la suite.


En bref, The Last of US est plus qu'un jeu, c'est une œuvre d'art. Quand vous êtes face à un(s) sceptique du jeu vidéo, c'est de ce jeu qu'il vous faut vous munir, afin de montrer qu'avec beaucoup de travail et de talent, on peut dépasser les frontières du divertissement pour atteindre celles de l'art. Merci Naughty Dog.

Loopkin
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le 7 déc. 2018

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