The Last of Us, un jeu que je qualifierai d'humain et quand je parle d'humain, je pense que chaque personne qui aura eu The Last of Us dans les mains pourrait s'identifier à ce jeu.


" Et moi ? qui serai-je dans un monde déchiré par une infection de la sorte ?"


Heros, Survivant, Assassin, Tueur sadique ?.. Ce jeu ressort tout ce que la nature humaine pourrait devenir. Vous incarnez une classe de personnage, qui survit pas par choix, mais comme tous, par obligation, marqué par les expériences bonnes comme mauvaises, qui porte sur son dos le poids de ses actes, vous êtes humain. Vous faites partie des gens qui n'auront pas "pété" les plombs, mais n'oublions pas, la douceur ne sera pas au programme.


Chargé d'une mission qui vous confortera dans cette idée "Canis Canem Edit". Vous êtes un homme qui est la pour survivre, emmenez de grès ou de force dans une aventure unique, mêlant infiltration, "exploration" (trouver du matériel, artefacts, armes etc..), et du contact avec monstruosités et quelques énervés voir complètement siphonnés.


Le mot économie prend très vite son sens dans ce jeu et cela au début de la partie.
Car bon vous pouvez certes démolir les premiers rigolos venu à coup de pistolet et autre armes blanches mais la rupture de stock se fera très vite ressentir et malheureusement vos petits bras musclés ne seront pas éternellement un choix efficace. Récupérer votre vie sera aussi tout un travail, récupérer du matériel et créer vos petits kit de soins, qui auront surement autant d'importance qu'une cartouche de fusil pour exploser le loustic qui tente de transformer en pulpe.


Mais pas de soucis, si vous avez le coeur et farfouiller un peu vous trouverez ce dont vous avez besoin et aussi du matériel pour améliorer votre armement ainsi que de créer des artefacts qui se feront fort utiles lors de situations délicates (le genre de situation assez récurrentes.)


Un plaisir donc, pour les amateurs de survie (le choix de difficulté sera la pour aussi pimenter vos séances de survivalisme).


La durée de vie sera le hic de notre jeu, un poil court, mais avec un choix de difficulté à la hauteur de votre skill démesuré de gamer, il y a matière à faire défiler les heures. (mais si par chance vous avez la version remastered alors rajouter encore du temps de jeu avec le DLC. dont je parlerai dans la partie spoil)


Graphiquement on est en face d'une oeuvre de qualité, dans une Amérique plongé dans un monde détruit, ravagé mais là ou la Nature à repris ses droits, mêlant ruines et végétations, offrant ainsi un cadre exceptionnel et pour les plus curieux avoir envie de voir ce qui se passe au delà de notre route.


Niveau gameplay, il ne vous faudra pas plus d'une dizaine de minutes pour saisir les commandes, gestion des menus, de crafts et autre option offerte au joueur, simple et instinctive sans être pauvre en contenu, de petites fonctionnalités qui auront le plaisir de donner un petit coup de patte au joueur ( Ouïe de Joël, amélioration physique..) permettant ainsi une possibilité de faire "évoluer son personnage".


Un jeu que je conseil aux amateurs de post-apocalyptique que ce soit pour son scénario, sa mise en scène ou encore son Gameplay. un cocktail réussi, offrant une oeuvre sincère et pouvant même amener à la discussion pour les plus "passionnés".


ATTENTION ÇA SPOIL ICI (c'est un peu long)


J'aimerai approfondir le sujet, surtout d'un point de vu scénaristique. Certe dans un premier temps on peut vite crier au "OUAIS, c'est totalement prévisible la fin, "pas content, pas content"


Mais essayons de voir la problématique dans un autre sens.
C'est là qu'au début de ma critique, je qualifie ce jeu d'humain, car pris dans une aventure malgré lui, Joël est un humain comme nous tous, doué de sentiments, de réflexions et son lots de faiblesses qui vont avec.


Joël est un personnage au passé "chargé" (perte de sa famille) et comme il le dit "il a apprit à survivre" il y a dès lors cette qualité d'adaptation dont Joël a su faire preuve tout en restant Humain,


Le cliché est présent du héros qui s'attache à la personne dont il ne portait aucun intérêt au début de cette aventure, au point de vouloir la "sauver" coute que coute. Mais cette attachement ne se fait pas autour d'une chansonnette autour d'un feu de camp en chantant et racontant des histoires passées, Ellie est de loin l'enfant naïve qui se laisse balloter par les événements, on a là une enfant qui a eu aussi des fractures émotionnelles (être infecté, perdre sa meilleure amie, être l'espoir de l'humanité..) elle aussi comme Joël sera poussée à survivre, vivant avec le poids d'avoir le sentiment de perdre toute les personnes auxquelles elle s'attache, c'est pour cela que Joël y portera son affection, car il voit en elle une personne forte et développera ainsi un syndrome paternel envers cet enfant, Si Ellie n'était qu'une gamine parmis tant d'autre Joël s'y attacherait vraiment ? La perte du partenaire de Joël fera qu'Ellie deviendra naturellement le nouveau binôme.


Parlons de la fin.
Une fin qui pourrait être qualifié de prévisible, mais au fond ? n'avons nous pas là une des grandes faiblesse de l'homme ? "l'amour" ? un amour chargé d'égoïsme poussant Joël à "sauver" Ellie des mains des lucioles parce qu'il n'arrivait pas à concevoir qu'elle devait mourir pour sauver l'humanité et de la garder en vie pour ne pas perdre la personne qu'il considère presque comme son enfant ?


On à là une des fins les plus humaine de l'histoire du jeux-video. Nous ne sommes que des hommes et nos sentiments et notre confort (qu'il soit physique ou psychologique) nous poussera à agir envers les choses que semblent juste, Joël avait le choix de sauver le monde en amenant Ellie là ou il fallait et la laisser se faire opérer, mais le fait qu'il soit un homme le poussera à décider autrement, et cette "fin" pourrait être prémédité lorsque Joël dit a Ellie qu'ils ont "appris" a survivre. Dès lors Joël accepte sa condition de manière fataliste, cette condition devient "normale" pour lui.
C'est ainsi que tout ces facteurs pourraient laisser penser les motivations de Joël à sauver Ellie.


Passons au DLC ? c'est la que la Beauté du jeu reçoit une couche de "c'est beau.. :') "
en incarnant Ellie on peut voir tout ce qu'elle a pu faire pour Joël lorsque celui ci était dans un état critique. Affronter des tueurs, trouver du matériel, survivre pour deux. Ellie est érigée alors comme une "Joël" et oui, c'est là que l'on voit qu'Ellie est bien plus qu'une enfant. Et c'est ces actes dont Joël n'aura nullement connaissance qui rajoute quelque chose de réaliste dans le jeu "ce n'est pas parce que l'on ne voit pas les choses qu'elles n'ont pas lieu"


Au final dans cette histoire : "Je ne suis qu'un Homme"

Valens_Bonham
9
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Créée

le 21 sept. 2015

Critique lue 342 fois

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