Petite histoire du jeu H japonais en occident (Épisode 3)

Puisque je suis dans une lancée jeu-vidéo-de-drague-porno-de-la-fin-des-années-90 j'ai donc fait Three Sister's Story et c'était... moyen.


On est dans un compromis entre faire un jeu de drague lycéenne où l'on sera récompensée par des scènes pornos si l'on fait les bons choix (comme Seasons of the Sakura) et l'envie de raconter une histoire linéaire où le joueur n'a pas à se fouler pour avoir sa dose de pr0n (comme Runaway City.) Ils ont coupés la poire en deux et fait une histoire principale et une histoire secondaire.


Dans l'histoire principale, vous êtes Koichi, un lycéen (un étudiant en prépa pour la version occidentale, parce que "âge legal") dont les parents ont été mis à la banqueroute par un ex associé de son père, Shoji Okamura, et se sont suicidés lorsqu'il était enfant. Son frère, Eiichi ourdi un plan machiavélique : Koichi devra approcher les trois filles de Shoji et les courtiser afin d'accéder à des documents secrets. Koichi sort donc avec Emi, la cadette et devient un intime de la famille pendant des années au point d'être limite considéré comme un frère par les demoiselles. Au début du jeu, Shoji a disparut et Eiichi réapparait pour causer du tort aux filles.


A partir de là, nous avons une sorte d'histoire de polar pseudo-industriel et dans lequel le protagoniste fait rapidement son choix tant il a de sympathie pour les filles Okamura. Qui, elles, sont très clichées avec Yuki la grande soeur protectrice, Risa, la lolita et Emi, la tsundere entre les deux. On comprend très vite qu'Eiichi est une ordure qui rejette la faute du père sur les filles et tentent de les mettre dans la banqueroute afin qu'elles se prostituent.


De manière assez évidente on comprend aussi que la bonne fin va consister à être un petit ami parfait et à séduire Emi, quelque soit les sollicitations très appuyées que ses soeurs vont nous faire : si on cède c'est nous le fautif, pas elles et bonjour la bad ending. Dans les fait, ça va juste consister à coucher avec elles pour débloquer du cul et à remonter dans les sauvegardes pour les éconduires fermement.


Après dans le cours de son enquête, le personnage principal devra interroger des strip-teaseuses, des femmes déguisées en lapins bossant pour son frère, voire la copine de son frère (qui est notre prof principale, comme le monde est petit) sans qu'il y ai de conséquence pour le reste de la relation entre lui et Emi. (Et il y a une scène malaisante d'interrogatoire.)


Le jeu nous offre des bonnes séquences de remplissage où il faut chercher plusieurs fois Emi dans plusieurs salles de cours du lycée, où celle-ci ne se trouve évidemment pas. Mais cela permet d'introduire tout un tas de personnages secondaires et d'une intrigue parallèle plus proche du dating sim. En effet, en échange de ses faveurs, l'infirmière du lycée demande au joueur de régler les problèmes qu'on différentes lycéennes qui se sont confiées à elle. Évidemment, à chaque fois, le problème va se régler à coup de relation sexuelle et d'histoire tirées par les cheveux .


Et là, on a un semblant de gameplay, notamment si le joueur ne fouille pas au bon endroit ou s'il est trop insistant et fini... par se faire coffrer pour attouchements. (Bien fait pour ta gueule.) Mais le plus hilarant, c'est qu'il y a la possibilité de porter un préservatif ou pas, chose que j'avais négligé...


... et qui amène une mauvaise fin où lorsqu'on pense finir notre vie avec Emi, l'infirmière débarque en expliquant qu'on a mis une lycéenne enceinte et qu'il faut qu'on prenne nos responsabilité de nouveau père. Rien que pour cette intrusion d'éducation sexuelle, je ne regrette pas.


Après, si l'on enlève ça, c'est un jeu assez moyen, pas folichon et toujours un peu moche (bonjour les contorsions impossibles) néanmoins l'histoire se suit et on échappe au syndrome "coup de girafe". Par contre, JAST réutilise a outrance des arrières plans déjà utilisé dans Seasons et Runaway City et ça se voit.

le-mad-dog
5
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le 19 mars 2019

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Mad Dog

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