Ace Combat: Distant Thunder
7.4
Ace Combat: Distant Thunder

Jeu de Project Aces et Namco (2001PlayStation 2)

Très attendu par les fans de simulateurs de vol tendance action, le premier Ace Combat de la PS2 n'est finalement qu'un simple jeu de tir sur cibles qui se démarque par son univers aéronautique et militaire. Ni bon ni mauvais, il est malheureusement un peu trop convenu malgré une réalisation très soignée.

Quatrième épisode de la saga volante de Namco, le nouvel Ace Combat s'intitule Distant Thunder [en Europe] et il a 20 ans déjà. Le scénario n'est pas des plus originaux mais il a le mérite de poser les bases pour que différentes nations [fictives] trouvent là prétexte à s'affronter. Aussi, quand le pays dominant du continent a construit un canon géant pour détruire les météorites - qui avaient jadis rasé une partie du pays - les états limitrophes se sont unis pour se défendre ; des fois que cette arme titanesque soit utilisée contre eux. Ils ont donc crée une gentille alliance appelée ISAF [à ne pas confondre avec Israel Air Force, IAF] et vous êtes l'un de ses pilotes. Après des années de tension, le conflit est inévitable et vous voilà propulsé dans le cockpit aux commandes d'une vingtaine d'avions de combat.

Et ma foi, le métier de pilote de chasse est bien plus diversifié que ce que l'on peut croire. Au cours des missions proposées vous n'allez donc pas que tourner autour de vos adversaires en "ciseaux" simples ou doubles pour vous placer idéalement par rapport à eux et les descendre. Même si le "dogfight" est au cœur du gameplay, les missions ont pour ambition de varier les situations et de faire connaître tous les aspects ou presque du combat aérien. Ainsi, il faudra, pêle-mêle, abattre un raid de bombardiers Tu-95 ; supprimer des installation radars terrestres ; descendre des avions de brouillage électronique ; faire flamber des dépôts de pétrole ; bombarder un chantier naval ; et mille autres choses que l'on peut faire quand on est couvert par les Nations Unies. Les débuts sont modestes : on affronte des ennemis lents (bombardiers, avions ravitailleurs, radars volants) à bord de chasseurs obsolètes ou pas loin (F-4 Phantom, F-5E, etc.). En tout cas c'est idéal pour se faire la main avant de passer la vitesse supérieure.

La courbe de progression est classique et applique au dosimètre la recette des précédentes productions. Selon un game design bien assaisonné, le pilote est récompensé pour tout ennemi abattu, avions comme cibles au sol. A la fin de la sortie [c'est le langage militaire], on fait le bilan opérationnel avec le score total. Et ces points sont convertis en capital qui s'utilise comme monnaie d'échange pour acheter avions et matériels de plus en plus perfectionnés. Évidemment, il est possible de refaire les missions pour "grinder" et ne pas devoir attendre trop longtemps avant de s'offrir une meilleure monture, un Rafale ou le mythique Tomcat par exemple. C'est du déjà vu certes, aussi cette année, Namco innove quelque pneu... L'armement nécessaire pour faire s'éjecter les empêcheurs de voler en rond ne se compose plus uniquement des traditionnels canons embarqués et missiles à tête chercheuse, une arme dite spéciale fait son apparition. D'usage limité, cette dernière est contextuelle ce qui veut dire qu'elle ne sera disponible que pour tel ou tel appareil. Le A-10 pourra ainsi s'équiper de missiles Maverick mais pas le Tornado qui lui embarquera des cluster-bombs à la place... Sympas - ça dépend pour qui - et ravageuses, ces armes permettent de détruire un grand nombre de cibles simultanément.

Enfin, les plus acharnés seront récompensés par des camouflages alternatifs et autres bonus cosmétiques. Pour ce faire, il suffit de débusquer puis de battre l'as qui sévit dans chaque mission, le tout dans un temps imparti. Good luck !

Malgré tout, ce dernier Ace Combat ne brille pas par son originalité, et on a donc souvent l'impression de rejouer au même jeu avec de meilleurs graphismes. Invariablement, on doit prendre en chasse les plots les plus menaçants visibles sur l'écran radar, puis se lancer dans des combats tournoyants pour verrouiller l'ennemi et lui décocher quelques missiles air-air. Et ce, au risque de se faire verrouiller à son tour ; alors on casse sa vitesse, on repart en virage serré et on prie pour que la tête chercheuse trouve autre chose... D'ailleurs, l'absence de leurres pour semer les missiles se fait ici cruellement sentir. Le jeu est donc classique et cousu de rivets blancs, heureusement, il se rattrape avec une réalisation qui met parfaitement en valeur la beauté de ces machines de guerre et restitue assez joliment l'immensité azuréenne.

Test écrit par Dubz [c'est moi (c)] le 08 février 2002 pour Overgame.com et réactualisé en 2022.

Ramifraise
6
Écrit par

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le 27 août 2022

Critique lue 15 fois

Ivan Duraive

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