Arctic Eggs est un jeu de retournage d’œufs, dans lequel il ne faut pas faire tomber les « ingrédients » de la poêle. Voilà. C’est tout.
Ah et c’est un jeu complètement chtarbé aussi. Dans lequel vous allez cuire des œufs, des clopes, des cafards et autre trucs n’ayant rien à faire dans une poêle, tout en subissant des dialogues sans queue ni tête. Le tout avec cette esthétique retro-PS1 dégueulasse qui me plaît tant d’habitude.
Malheureusement, on va pas y aller par quatre chemins, j’ai détesté.
Le gameplay est tout entier basé sur le moteur physique du jeu, et le moins q’uon puisse dire, c’est qu’il est pas exactement bien fini. On s’arrache les cheveux parce que les objets clippent les uns dans les autres, interagissent de manière improbable, et on a plus l’impression de lutter contre la physique du jeu qu’autre chose.
Certaines personnes veulent être nourries, mais il faut d’abord subir un petit dialogue lunaire avant de pouvoir s’occuper de leur(s) œufs. Certaines personnes ne veulent pas être nourries, mais pour les distinguer des premières il faudra s’infliger le même type de dialogue débile, car rien ne les distingue des premiers.
Et je trouve qu’à force de vouloir proposer des dialogues absurdes, le jeu finit juste pas être crétin. En plus c’est bavard, donc ça devient très vite hyper pénible.
Oh et évidemment, quitte à être un truc de hipster autant y aller à fond : ça joue du jazz de merde ou de la musique d’ascenseur pendant qu’on lutte contre cette physique de merde, et franchement ça m’a encore plus gonflé.
Je dis truc de hipster, parce que le jeu cherche délibérément à prendre le contre-pied de ce qui fait un bon jeu : les déplacements sont très lents, les environnements riquiquis et inintéressants quand ils ne sont pas moches (la boîte de nuit), et la caméra a une latence atroce. Et je ne parle pas de la traduction à moitié inachevée, ni des fautes de frappe qui peuvent être relevées en anglais comme en français.
Bref j’ai fait les 27 recettes nécessaires pour arriver au boss de fin, je l’ai battu, et je suis bien content de ne m’être infligé ça que pendant 97 minutes.
Donc voilà, pour moi Artic Eggs est un délire artsy fartsy imbuvable, et je n’y remettrai pas les pieds, même si je ne l’ai pas fait à 100%, c’est dire.
5/20
PS : Un développeur qui m’explique sa position favorite pour faire caca dans la description d’un succès, si c’est pas le comble de l’artsy fartsy, je sais pas ce que c’est...