Assassin's Creed III par Jamesismad
Assassin's Creed III, c'est tout d'abord une histoire d'attente. Ubisoft, en présentant le troisième opus et son nouveau héros au début de l'année 2012 espérait faire oublier Ezio Auditore qui commençait sérieusement à lasser les joueurs, dont moi. Le nouveau Héros, c'est Connor Kenway mais son vrai prénom c'est... Rahémachinchose, bref un nom inuit car il est le fruit d'une union entre un anglais, Haytam Kenway et une native américaine (n’espérez même pas que j'écrive son nom). L'histoire ne débute d'ailleurs pas par l'histoire de Connor directement mais par un prologue comme c'est à la mode en ce moment dans les jeux vidéo, mettant en scène le-dit Haytham. Vous aviez trouvé le début de Assassin's Creed II long ? Vous allez vous régaler avec le début du III ! Le prologue, faisant office de didacticiel est très (trop ?) long mais débouche sur un charmant rebondissement à la fin d'une séquence. Je ne vous en dis pas plus pour ne pas spoiler, of course.
A partir de ce moment on incarne Connor, mais enfant, s'amusant avec ses coupaings jusqu’à ce qu'il connaîtra des évènements qui ira forger le destin du grand assassin que les fans attendent de jouer depuis des heures ! Vous l'aurez compris l'histoire prend son temps ce qui pourra déranger certains mais pas moi, même si j'aurais préféré un prologue plus court. Et maintenant qu'on a été "formé" en assassin, la "vraie" histoire commence. Ou l'Histoire avec un grand ACHE car on va vivre quelques évènements liées à la Révolution Américaine comme la Boston Tea Party et plein d'autres évènements du genre jusqu'à rencontrer les "pères fondateurs" des Etats-Unis d’Amérique. C'est plutôt sympa et ça renforce l'immersion dans l'univers, l'un des gros points forts du jeu. Un univers assez cohérent mélangeant le fictif et l'histoire. Bon après ce n'est pas avec Assassin's Creed III que l'on va apprendre tout sur la Révolution Américaine, ça peut paraître stupide ce que je viens d'écrire mais on sais jamais... L’histoire de Connors est quand même plutôt bien travaillé. Le personnage est charismatique, attachant et on reste attaché à son histoire tournant autour de la vengeance (Comme Ezio tiens..). Cependant, son histoire aussi sympa soit elle risque pas de nous marquer à vie, car si elle reste agréable à suivre, celle-ci reste aussi convenue et sa fin ne m'inspire rien du tout. Une fin marquante, c'est souvent ça qui puisse propulser un très bon jeu en jeu extraordinaire. De même que les musiques, belles, mais pas marquantes selon moi. Ça risque pas d'être le cas dans un Assassin's Creed car la fin du chaque jeu sert UNIQUEMENT à donner envie d'acheter l'épisode suivant aux joueurs.
Ah oui ! Il reste l'histoire de Desmond Miles. Mais si ! Le mec qui louche tout le temps là ! Et qui est aussi charismatique qu'une asperge ! Du premier au troisième opus, la "vraie" histoire, celle de son époque, la notre, est aussi intéressante que de mater un Julie Lescaut. L'histoire raconte (au cas ou des gens veulent savoir..) la lutte entre les Assassin, défenseurs de la liberté de penser et les Templiers, les mecs qui veulent à tout prix contrôler la population car les gens sont trop cons pour penser. Bizarrement je suis un peu de l'avis des templiers mais bon.. On retrouve cette lutte chez Connors aussi. Bref, l'histoire de Desmond n'a aucun intérêt en soi et sa fin est décevante. De toutes façons, on s'en tape de son histoire vu qu'on joue même pas une heure son époque.
D'un point de vue gameplay, l'ADN des Assassin's Creed est conservé. On grimpe de bâtiments en bâtiments, on virevolte dans tout les sens, la guilde des assassins de AC Brotherhood est reprise... Donc si tu n'aime pas le gameplay de base des Assassin's Creed, ce n'est pas celui la que tu vas adorer. Si le gameplay de base n'a pas fondamentalement changé, il y a eu quand même pas mal de modifications notamment au niveau du combat qui se rapproche de LA SAINTE référence, Batman Arkham City, avec un système d'attaque-contre-attaque qui est plutôt efficace. Les combats sont plutôt agréables est varient en fonction de votre arsenal qui est assez varié avec une nouveauté qui est l’implantation d'armes à feu tuant les gardes en one-shot sauf qu'il met 5 secondes à recharger, époque oblige. Elles se révéleront assez importantes dans la mesure ou certains gardes seront insensibles à vos coup de poings ou trop rapides pour vos armes contondantes. L'IA, si bidon dans les précédents opus à été amélioré et cela signifie que les gardes pourront vous attaquer à plusieurs (3 grand maximum) ce qui rendra le gameplay plus péchu mais pas forcément difficile. Après Arkham City, Assassin's Creed III puise son inspiration sur Red Dead Redemption (Le meilleur jeu de cette génération pour moi) car il y a l'implantation d'une immense aire de jeu : La frontière. C'est LA nouveauté de cette opus. Sur la Frontière, espace majoritairement forestier on peut se balader d'arbre en arbre, chasser des animaux, faire de la grimpette sur des murs rocheux, accomplir des missions plus ou moins intéressantes.. C'est très beau est vraiment dépaysant pour un Assassin's Creed. L'inspiration sur Red Dead Redemption vient de la chasse et sa vente après dépeçage d’animaux chassés ainsi que des mini jeux dans les bars. On prend beaucoup de plaisir à s'y balader, le level design étant suffisamment réussi pour des déplacements d'arbre en arbre très fluide. La vraie bonne surprise pour moi est un ajout qui est pourtant assez anecdotique dans l'Histoire principale puisqu'il s’agit des batailles navales. Elles sont épiques, superbement faites, c'est juste une tuerie. On a une dizaines de missions navales dans le jeu et je peux vous assurer que celles-ci sont passionnantes. On dirige notre bateau en tant que commandant, on fait tirer les canons, on aborde.... Un vrai jeu dans un jeu. On peut également améliorer ce bateau depuis notre domaine, semblable à la Villa Monterigioni d'Ezio, où l'on peut y faire du commerce en choisissant une matière à vendre parmi ce que vous avez (après un achat ou une chasse) et un commerçant pour vendre des marchandises histoire de faire de l'argent : un vrai système économique. Vous l'aurez compris, le jeu a un contenu monstrueux. J'aurais bien aimé parler du mode multijoueur mais n'ayant pas fait Revelation, je ne saurais vous dire les ajouts de cet épisode. Cependant les fans du multijoueur de Brotherhood vont adorer. J'ai quand même dit beaucoup de bien du jeu, il est temps de parler de ses défauts.
L'univers graphique de ACIII est beau et immense, certes. New York et Boston sont bien faites avec une ambiance énormément travaillée, certes. Mais on note toujours évidemment les bugs de collision récurrents de la série, ce qui peut agacer (ou faire sourire en fonction de ce que ça donne). Le monde étant bien plus grand que les précédents AC, le clipping et le popping à 10 mètres y sont bien plus nombreux. Je n'ai pas reçu d’énorme bugs comme j'ai souvent lu et entendu mais bon, chacun son expérience. J'ai eu quelques problèmes de caméra lors des combats avec les gardes que ce soit à la frontière ou la ville. Celle-ci se plaçait parfois dans des endroit assez improbables du style derrière un arbre... L'aspect infiltration qui se voulait renforcé avec cet opus n'est pas très convainquant. Je vais pas reparler de l'histoire de Desmond Miles.
Un contenu immense, une belle histoire, une grande liberté, un héros charismatique, Assassin's Creed III remplit en grande partie son contrat de donner un nouveau souffle à la série. Malgré quelques défauts qui sont selon moi trop accentués par les joueurs (comme d'habitude..) Assassin's Creed III est un très bon jeu, un des jeux d'action/aventure de 2012.
