Le jeu sans Astérix sur l'écran-titre

Rétrospectix : 2/11

On commence à être habitués avec Infogrames : un jeu sorti sur 16-bits doit avoir sa version Game Boy, de préférence développée par BitManagers, et quelques années plus tard on en fait une version Color.

Astérix & Obélix sur SNES n'y échappe pas, et c'est ainsi que presque 30 ans plus tard, cette cartouche GBC atterrit dans mes mains.

Cartouche qui a la particularité de ne jamais mentionner le nom complet du jeu, que ce soit dans les crédits ou sur l'écran-titre. Celui-ci est simplement nommé Obélix. Peut-être que le projet a commencé comme une suite ou une aventure parallèle au précédent jeu de la licence, sobrement nommé Astérix et où notre enrobé préféré était absent, dans tous les cas personne n'a pensé à modifier le titre, même lors de la réédition Color des années plus tard. Etrange.

Vous allez me dire que j'en fais des caisses sur un bête détail, c'est en grande partie parce qu'il y a peu de choses à dire sur le reste du jeu. C'est un plateformer 8-bits tout à fait classique, qui adapte correctement le jeu de base, à quelques détails près.

Le plus notable, c'est l'absence totale des niveaux égyptiens. Contrairement à la version GBA, ils n'ont même pas été remplacés, ils sont tout bonnement supprimés. L'aventure est donc plus courte puisqu'elle se limite à la Bretagne, l'Hélvétie, la Grèce et l'Hispanie.

Le jeu est globalement simple et a la bonté de nous donner des mots de passe à chaque niveau, en échange de l'absence de checkpoints. Sur la quinzaine de niveaux de l'aventure, seuls 3 m'ont posé problème : les Alpes (encore !) puisqu'on y multiplie les sauts à l'aveugle et que je n'avais pas réalisé qu'on pouvait courir alors que c'est indispensable à certains endroits ; la banque qui s'est transformée en puzzle-game sans aucune indication, il faut y ouvrir des coffres dans un certain ordre et le moindre échec vous renvoie au début, ne vous faites pas chier et suivez un walkthrough sur YouTube ; et le camp romain d'Hispanie où des catapultes vous propulsent dans le vide et où il faut jauger son atterrissage, vraiment pas facile quand on ne connaît pas le niveau.

Au moins, cette fois-ci les mini-jeux sont très simples, même si vous allez défoncer votre bouton B aux JO et lors de la corrida.

C'est pas incroyablement beau même si la couleur est bienvenue, la musique se laisse écouter mais est dans la moyenne basse des compositions du señor Gonzalez, Astérix et Obélix se contrôlent de la même manière…

Ah, et l'onomatopée PAF! contient aussi un point d'exclamation à l'envers, on apprécie la flemme intersidérale de l'équipe qui n'a pas eu envie de mettre deux sprites différents en fonction de la langue et qui a utilisé la ponctuation espagnole par défaut.

Bref, vraiment pas grand chose à dire sur ce jeu, si ce n'est que c'est probablement le plus oubliable de toute ma ludothèque. La sortie de Paf Par Toutatis en 2002 l'a rendu totalement obsolète, à moins de ne posséder ni GBA ni DS première génération, vous n'avez pas de raison de jouer à cette version amputée.

Si vous aimez le pixel-art 8-bits et les héros de BD bien de chez nous, je ne peux que vous recommander de vous tourner vers les Tintin de la même équipe sur GameBoy.