Après la trilogie développée par la boîte Etranges Libellules fermée en 2012 qui est pour moi une très grosse madeleine de Proust que j'ai faite plusieurs fois bien que je puisse reconnaître ses défauts.
Après un premier opus sympathique en voyage autour de différentes zones de l'Europe et de l'Empire romain qui privilégiait l'épique en oubliant totalement l'humour de la BD pour offrir un beat them all jouissif, un deuxième opus bien mieux tenu qui parodiait et référençait différents jeux-vidéos dans un faux Las Vegas romain rempli d'easter eggs amusants où on retrouvait un peu plus de l'humour de la BD tout en surenchérissant l'épique, c'était encore mieux, mais on oublie également l'opus aux Jeux Olympiques, qui est un XXL2.5 (ou le vrai XXL3), par les mêmes développeurs, le même type de gameplay et des personnages inédits comme Sam Fichaure qui font leur retour, bien qu'étant sorti pour la promotion du film de Thomas Langmann et Frédéric Forestier, tout en ayant sa propre trame en partant dans un délire de multivers étonnant.
Après la fermeture de la boîte, c'est Microids en bons héritiers d'Infogrammes, reprenant les droits d'adaptations en jeux-vidéos de diverses BD franco-belge, sans la difficulté abusive et la beauté, qui continuent la série en changeant totalement la DA, le gameplay, et le ton.
Les charadesigns sont plus proches de la BD, même le casting vocal reprend pratiquement à l'identique celui des films de Louis Clichy écrits par Alexandre Astier, avec Guillaume Briat en Obélix, Bernard Alane en Panoramix et Serge Papagali en Abraracourcix, Astérix étant ici doublé par Jean-Claude Donda, voix remplaçante de Roger Carel après son décès que l'on pouvait déjà entendre sur le personnage dans l'attraction Attention menhir au Parc Astérix, et Emmanuel Curtil, la voix française de Jim Carrey, Simba et Chandler Bing en Jules César en bonus.
En soit c'est un bon jeu Astérix, mais pour moi ce n'est absolument pas un XXL, c'est beaucoup moins épique, beaucoup plus proche de la BD avec des tas de jeux de mots qu'aurait pu écrire René Goscinny (je sais que la youtubeuse Mea était consultante sur le jeu et c'est une experte de la BD donc ils étaient bien entourés), les combats sont plus cartoon et moins axés sur l'excès qu'auparavant quand on avait des combos permettant d'invoquer une pluie de menhirs enflammés où des tornades fusionnées avec la foudre pour tuer un maximum de légionnaires, petit à petit (surtout à la troisième étape) on se concentre plutôt sur un jeu d'énigmes basées sur l'élément principal du gameplay : le fameux menhir de cristal.
Le pitch se présente comme celui-ci : une druidesse islandaise et ancienne crush de Panoramix a été enlevée par les romains pour récupérer sa création, un menhir magique qui se présente comme le gant de l'infini chez Marvel, nos héros devant partir à travers l'Europe récupérer les différentes pierres magiques qui lui donnent ses pouvoirs, celui de la glace en Islande (présentée ici comme la mythique île de Thulé), celui du feu à Tyr en Phénicie, l'actuel Liban, et celui de l'aimant en Crète, avant de rejoindre Rome pour sauver la druidesse et empêcher les romains de s'emparer du menhir pour attaquer le village, simple, efficace, une aventure originale non adaptée d'une BD, ça fonctionne bien, ça se joue vite, c'est juste truffé de bugs, la durée de vie n'étant pas très longue.