Le même mais en mieux

Batman Arkham City fait suite à l'excellent Arkham Asylum et s'avère typique de la suite qui veut toujours en faire plus, et en l'occurrence il en fait rarement trop. L'histoire est celle de Bruce Wayne qui se fait enfermer à Arkham City, sorte de prison à ciel ouvert, bâtie sur tout une partie de Gotham. Notre héros découvre alors l'existence de ce qui se fait appeler le « protocole 10 » mis en place par Hugo Strange et ses sbires, Batman va donc mener l'enquête, tandis que de nombreuses péripéties le mettront en scène face au Joker, Mr Freeze, le Penguin, et beaucoup d'autres. Ce n'est pas pour son histoire qu'on joue à Arkham City, car, même si elle s'avère agréable à suivre, elle fait vraiment prétexte, et survole totalement certains personnages (Harvey Dent...), la faute à cette impression de pot-pourri, tellement on rencontre d'ennemis connus, c'est l'une des seules choses que le jeu foire, mais c'est important de le souligner.
Pour rester dans les sujets qui fâchent, il est temps d'aborder les DLC, qui ne sont en soi pas un problème spécifique à ce jeu là, mais au jeu vidéo moderne. Le fait est que Arkham City est un jeu de son époque, trainant ainsi son lot de online pass, et autre contenu exclusif, en plus des pack de maps de défis jouables avec Nightwing ou autres. Encore que, tout cela s'avère foncièrement comme du pur gadget, pas indispensable donc, même s'il est vrai que j'aurais bien aimé parcourir les rues avec une skin de la série de 92, mais bon, tant pis. Non, le gros problème concerne le DLC « offert » Catwoman, qui se retrouve sous la forme d'un passe en ligne, offert dans la boite, mais à usage unique, ce qui fait que quiconque achète son jeu d'occasion, ou en dématérialisé se retrouve lésé de ce contenu important dans la campagne solo, et devra débourser 10€ pour pouvoir faire l'histoire intégralement ! Autant dire que je ne cautionne pas du tout ce genre de pratiques.

Bon, pour en revenir au jeu en lui même, il reprend tout ce qu'avait fait son prédécesseur en terme de gameplay, en mieux. On a plus de gadgets, on a plus de combos, plus de possibilités d'action, et le tout est globalement plus plaisant à jouer, même si ça ne réinvente rien, c'est juste du peaufinage. Les combats de boss aussi sont mieux gérés, j'ai pas souvenir qu'il y en ait énormément, mais les quelques uns dont j'ai souvenir sont assez épiques voire même excellents et assez neufs (l'affrontement avec Mister Freeze).
Mais la vraie nouveauté de ce Arkham City, c'est ce petit Open World et tout ce qu'il implique, des quêtes annexes, une exploration à l'intérêt triplé et de petits easter eggs mieux dissimulés. C'est juste plus fun de se déplacer dans la ville avec certaines upgrades que l'on débloque pour planer. L'homme mystère s'est également amusé à parcourir la ville pour y disposer des trophées, débloquant une fois encore, toutes sortes de bonus inutiles donc indispensables en ce qui me concerne.
Un petit passage sur les quêtes annexes, disons qu'elles sont inégales, certaines de longue haleine sont géniales (les salles de l'homme-mystère toutes droit sorties d'un Saw), d'autres sont incroyablement banales et creuses qui m'ont fait dire « c'est tout ?! » (le summum est atteint lors du combat contre deadshot, on s'attend à un combat sympa où il faudra ruser pour s'en sortir... je l'ai fini en 10 secondes montre en main). C'est donc un point en demi-teinte pour l'aspect annexe du jeu, mais globalement y a quand même de très bons passages
facultatifs.
Au niveau de la bande-son, c'est du très très bon, la vf est juste excellente, les doubleurs sont tous de retour, avec de nouveaux venus en prime. Alors certes, certaines voix laissent un peu à désirer (Harvey Dent encore toi...), mais il y a un vrai travail derrière et ça s'entend. Aussi l'ost est d'un meilleur niveau, plus puissante et plus prenante qu'auparavant, certaines pistes traînent encore dans ma tête deux semaines plus tard.

En définitive, un vraiment très très bon jeu que ce Arkham city qui reprend tout ce qu'avait fait son prédécesseur, pour le faire en mieux, le seul point qu'on peut éventuellement donner à Asylum et non City, c'est pour son aspect glauque, bien plus prononcé dans le premier jeu de la saga, mais c'est vraiment tout