La nostalgie des fans

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Le développeur Survios rempile pour une nouvelle association avec Metro Goldwyn Mayer, entreprise possédant la franchise Rocky, afin de proposer un nouveau jeu vidéo dédié à la licence. Survios avait déjà mené une première expérience, exclusive au VR, en 2018 avec Creed: Rise to Glory. Cette fois le jeu se rapproche plus de l’arcade et se fait fort de couvrir l’ensemble de la licence que ce soit les films Rocky ou les suites estampillées Creed.

Pour l’amour du ring

Le casting mêle les personnages de tous les films proposant ainsi un casting de vingt protagonistes dont les plus emblématiques bien évidemment tels que Rocky, Ivan Drago ou encore Adonis Johnson. La moitié seulement est disponible dès le début du jeu et il vous faudra réaliser certaines actions pour accéder à l’ensemble du casting. Ainsi pour obtenir Apollo Creed, vous devez terminer l’histoire de Rocky. Mais pour d’autres protagonistes, il faudra gagner de l’expérience en combattant dans le mode Versus. Une fois la barre remplie, il vous est possible de vous confronter au personnage à obtenir. Il vous suffit de le vaincre pour l’ajouter au casting et ainsi accéder à sa route d’arcade. Chaque personnage possède d’ailleurs des costumes alternatifs qui s’obtiennent en finissant leur arcade, et ce dans n’importe quelle difficulté.

Chaque combattant, vous l’aurez compris, possède sa propre route d’arcade à l’image d’un jeu de combat. Chaque campagne retrace, plus ou moins fidèlement, les évènements de la saga. Pour Rocky, on commence directement dans Creed durant un entraînement d’Adonis où Rocky va raconter son parcours à son poulain. Pour Apollo Creed, c’est toujours Rocky qui s’occupe de la narration. D’ailleurs le combat final d’Apollo se déroule contre Ivan Drago, fameux duel de Rocky 4. Si le joueur doit vaincre Ivan pour valider le duel, Rocky précise que la finalité du combat était « ce qu’on aurait aimé mais que personne n’était prêt pour ce que Ivan a fait à Creed ». Cela peut relever du détail mais je trouve que ça permet d’instaurer un minimum de logique, là où beaucoup de jeux vont se faire contredire phases de gameplay et narration. Adonis va même jusqu’à demander à Rocky s’il n’a pas attendri la fin pour le ménager.

Big Rumble Boxing ne propose pas qu’un mode arcade mais aussi d’autres variantes comme le versus (qui se peut faire contre un autre joueur ou l’IA), l’entraînement et la section « Comment jouer ». Cette dernière se présente comme un tutoriel textuel se divisant en quatre parties : commandes, bases, avancé et astuces. Mais, au moins, avec toutes ces informations on sait tout du gameplay de Big Rumble Boxing.

Une technique allant à l’essentiel

Le gameplay se montre simple et efficace : c’est tout ce que l’on demande pour un jeu d’arcade. Carré permet de donner des coups simples tandis que triangle concentre des coups puissants. Combinez-les avec les touches directionnelles pour créer des variations. La garde s’effectue à l’aide de R1 ou R2 selon votre convenance, tandis que rond permet de saisir l’adversaire et croix d’esquiver. Les touches L1 et L2 permettent d’infliger un coup spécial dont la mini cinématique varie selon le combattant.

Malgré la présence d’autres modes, l’arcade demeure le cœur central du jeu. En plus des parcours dédiés à chaque boxeur, vous pouvez vous essayer à trois difficultés : débutant, pro et champion. Même en débutant, certaines IA ne se laisseront pas rouer de coups sans réagir. La première surprise de cet acabit viendra d’Ivan Draco lors du parcours de Rocky. Si, en débutant, quelques gardes bien placées suffiront à le contrer en difficulté plus haute il faudra jongler entre contre, esquive et coup puissant pour remporter la victoire. Big Rumble Boxing évite ainsi d’être un simple jeu d’arcade où il suffit de mitrailler la même touche pour gagner. Il faudra penser stratégie et adopter son approche selon l’adversaire.

D’ailleurs, comme dans la boxe, vous pouvez mettre votre adversaire à terre et un décompte va alors s’enclencher. Pour cela vous devez réduire sa barre de vie à zéro. Mais attention, cet évènement peut aussi toucher votre combattant. Il faudra alors spammer le bouton carré pour se relever avant la fin du décompte. Si à la première chute il est très difficile de se rater, chaque retombée va rendre le retour plus complexe à réaliser.

Entre chaque montée sur le ring, votre combattant pourra s’adonner à des entraînements emblématiques de la saga comme frapper des carcasses de viande dans un frigo. Mais ces sessions prêtent surtout à la référence mais n’amènent rien dans le jeu lui-même. J’aurais apprécié que, si on réussissait l’entraînement, cela accordait des bonus à notre boxeur comme plus de résistance ou de vitesse selon l’étape accomplie.

Graphiquement le jeu demeure très correct. La modélisation 3D reste simple mais colle parfaitement à cette ambiance de jeu d’arcade. On reconnait chaque protagoniste de la licence même dans ce style plus cartoonesque qu’on aime accoler aux jeux du genre à l’image de WWE 2K Battlegrounds. Par contre aucune voix française à l’horizon, on reste sur le doublage originel. Par contre le jeu est entièrement sous-titré. Les mouvements opérés par les boxeurs demeurent fluides et une attention est portée au ring. Ainsi les cordes bougent si un boxeur tombe au sol. Certaines musiques de la licence sont présentes pour flatter la nostalgie des fans, comme le fameux Eye of the Tiger.

Côté platine, la liste se montre classique pour un jeu du genre mais on n’en demande guère plus. Il faudra bien entendu obtenir tous les personnages et leurs costumes. S’il est possible de mener cet objectif en difficulté facile, il faudra tout de même mener à bien une campagne dans la difficulté champion, à savoir la plus haute du jeu. En dehors de cela, on retrouve les actions à réaliser un certain nombre de fois comme effectuer des contres, frapper un ennemi qui rebondit dans les cordes ou briser la garde d’un adversaire. Comme pour les jeux de combat, il suffira de finir ces trophées en mode Versus à l’aide d’une seconde manette.

Big Rumble Boxing : Creed Champions parlera avant tout aux fans de la licence Rocky et Creed qui veulent retrouver l’ambiance des films et revivre des matchs iconiques. Hormis le Versus (qui peut s’adonner seulement en local), le jeu propose une expérience avant tout solo. Un petit multijoueur en ligne n’aurait pas été de refus pour se confronter à d’autres joueurs. Si le titre n’est pas celui qui brillera le plus en ce mois surchargé de sorties, il joue très bien son rôle de divertissement. Les fans replongeront sûrement dans les films après quelques séances passées sur le jeu.