N'ayant que commencé le jeu il y a de cela un peu moins de dix ans, mes souvenirs le concernant restent inébranlables. Bioshock c'est avant tout une direction artistique fortement originale, couillue et déjà indémodable. L'immersion est folle. Lors de mon aventure, j'étais le personnage, personnage qui subit nombres de traitements immoraux, nourrissant quelques retournements de situations qui n'ont rien à envier à de bons films.
Le joueur évolue dans le monde de Rapture : ville sous-marine au beau milieu de l'océan.
Un monde isolé du vrai, terre de liberté promise totale, forgée d'une vision nouvelle.
Ce n'est pas le capitalisme, ce n'est pas le libéralisme ni encore le communiste, c'est autre chose.


L'environnement est incroyablement ambitieux. Le style Art Déco se traduit formidablement dans un jeu vidéo. Parfois l'on se demande si on est entre le cartoon ou un rendu plus réaliste, mais la violence inhérente au jeu nous rappelle qu'il s'agit bien d'un jeu destiné à un public adulte.
On se surprend à s'arrêter quelques secondes ou parfois plus pour admirer le décor, la mâchoire béante et des étoiles dans les yeux.


Andrew Ryan. Il est le créateur de Rapture, notre antagoniste. Atlas est celui qui nous guide et nous tient par la main pendant le déroulement de notre partie. Ces deux personnages hauts en couleurs nous contactent par une petite radio que nous récupérons en début de jeu, et la quasi entier-té de nos conversations se déroule ainsi. En effet Bioshock nous présente une certaine palette de protagonistes fous et corrompus par le régime du monde de Rapture.
La plupart sont marquants, et donnent froid dans le dos. Nous ne les rencontrerons pas tous, ce qui peut en frustrer certains. Il s'agit d'ailleurs d'un parti pris dans la narration, tout fait référence au passé. Bioshock se présente réellement comme un type de dystopie classique.
Lors de notre parcours l'on récupère des journaux audio, sortes de cassette, journaux intimes.
On peut les écouter directement et l'on nous est compté l'histoire par un personnage vivant lorsque Rapture a commencé à sombrer vers l'enfer.
Cela confère un côté littéraire au jeu. C'est un vrai jeu de fouille, car tous ces enregistrements ne vous seront pas donnés. J'ai ressenti une grande satisfaction à essayer de tous les trouver et certains vous en apprennent beaucoup.


Le gameplay en général tient du FPS relativement classique dans le domaine des armes à feu. Certaines sont cependant farfelues, on peut contrôler un lanceur chimique, ou encore une arbalète qui crée des fils électriques piégés.
La sensation des armes est assez particulière, le ressenti ne vaut pas celui d'autres standards du genre, cela reste au final bien agréable, sans être vraiment un point fort.
Là où le gameplay prend en revanche tout son sens c'est lors de l'utilisation de nos pouvoirs : les plasmides. Ceux ci sont introduit dans l'histoire d'une manière assez brillante et ne sont pas de simples claques doigts improvisés pour rendre l'action plus amusante. On peut cracher du feu, geler ses ennemis, les faire s’entre tuer, les électrifier alors qu'ils sont dans l'eau et bien plus encore. Ces dit plasmides prennent en compte l'environnement et cela tout au long de notre périple. Le fun ne disparaît d'ailleurs que rarement dans le jeu.
On change d'environnement par un système de niveau un peu artificiel cependant.
L'ère n'était pas encore à l'Open World total, ce qui donne ce côté un peu "stage". Mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un jeu d'une autre époque.


On ne ressort en tout cas pas de Bioshock indemne.
On le condamnera pour une petite longueur sur la fin du jeu, mais il faut dire que les 2 premiers tiers voire trois quarts du jeu font office de chef d'oeuvre.
Le boss de fin est également regrettable, bien trop facile (en tout cas en mode normal), et pas si charismatique que ça, même si un peu surprenant.


Les musiques sont fabuleuses en général, même si je ne retiendrai sûrement aucun thème, elles accompagnent avec brio et sobriété l'ambiance terrifiante et oppressante du jeu. Un vrai retour dans les années 50.
Les jeux de lumières sont tout simplement bluffants. Je n'avais encore jamais vu rien de tel dans un jeu. Encore à l'heure actuelle. Artistiquement parlant tout du moins.


La durée vie était quelque chose qui me préoccupait lorsque j'ai lancé ma partie. J'ai lu partout qu'il se finissait en une douzaine d'heures, ce qui me décevait déjà un peu. Mais que nenni, j'ai personnellement mis une vingtaine d'heures. J'ai tout simplement enlevé ce qu'est cette aberration de flèche de quête active, qui vous guide comme un pantin vers votre objectif sur la map : vous allez absolument louper une grande partie du jeu si vous faites ainsi. Ce serait du gâchis.
J'ai également essayé de fouiller à chaque fois l'intégralité des niveaux, et cela vaut très très honnêtement le coup.


Bioshock est en tout cas un jeu à faire dans sa vie, fan de jeux vidéo ou non, je trouve qu'il transporte et c'est bien le principal, on tient plus qu'un simple shooter ici mais une vraie oeuvre mémorable.

Antoine_1
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le 7 oct. 2017

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Antoine_1

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