Grande référence du FPS et de l'horreur, ce premier opus est certainement le meilleur de la série. Graphiquement dans l'ère de son temps, c'est par son esthétique que l'on sera nécessairement bluffés. La ville de Rapture, construite au fond de l'océan, est la première chose que l'on retiendra du jeu, une ville immense et très colorée (un Las Vegas sous-marin). Pour parler du reste de l'esthétique, il faut s'appuyer sur la mise en scène et le contexte du jeu. Nous sommes plongés dans cette cité qui a visiblement connu un âge d'or est qui n'est désormais plus qu'une sorte de tombeau sous-marin, parcourue par des créatures semblables à des zombies (appelés chrosômes). L'esthétique graphique du jeu prend alors tout son sens, on se sent en permanence enfermés et pris au piège de ces lieux. Les jeux de lumière retranscrivent parfaitement l'ambiance attendue. Ceci est d'ailleurs fortement accentuée par la bande son, on entend en permanence de l'eau ruisseler autour de soi, on perçoit des cris au loin. Concernant la musique, on retiendra principalement le répertoire jazz des années 40-50 que l'on pourra entendre dans les différents lieux, désormais abandonnés de la cité (bars, boutiques, ...). Je ne vais pas m'étendre beaucoup sur le scénario car tout repose sur l'objectif de s'enfuir de la ville, accompagné par la voix d'un personnage mystérieux qui nous conduit jusqu'à la fin de l'aventure. On ne s’aperçoit que le jeu contient un scénario qu'une fois arrivé à la fin, le reste tenant davantage du contexte historique, politique et social de la ville. Le ressort narratif du jeu, avec la voix du personnage d'Atlas qui nous conduit aux fins fonds de Rapture est d'ailleurs, à la fin de l'histoire, un moyen pour pousser le joueur à réfléchir sur son rôle en tant que joueur (et plus en tant que personnage de l'histoire). Le jeu soulève également différentes théories, comme le transhumanisme par exemple, mais c'est davantage la critique d'un capitalisme poussé à son paroxysme qui ressort, puisque la ville de Rapture est l'idéal de son fondateur, Andrew Ryan, qui a fuit l'Amérique, refusant la politique d'assistanat appliquée par le pays à la sortie de la seconde guerre mondiale. Cette cité sous-marine représente donc l'idéal d'un personnage dont la seule ambition est un capitalisme total.
Je terminerai en ajoutant que Bioshock est un absolu incontournable pour tout joueur.
Florian_Barral
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le 18 sept. 2014

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Florian Barral

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